Probablement moins recherchés par les collectionneurs que les précédents peignes, les bâtons de commandement, les sceptres mais aussi les cannes de marche, s'ils sont figuratifs, procèdent de la même attention du sculpteur de reproduire de parfaites miniatures en partie supérieure.
Les oeuvres d'Afrique de l'Est sont sur ce sujet particulièrement remarquables. Et du coup, le résultat de la vente du bâton d'origine Nguni de William W. Brill dément mon affirmation sur le "moindre intérêt" des collectionneurs pour ces oeuvres, puisque estimé $12,000 - $18,000, il fut adjugé $126,000 ! Ce bâton assez grand, à la pointe très abstraite, suggérant un couple enlacé, a dû séduire un amateur de formes contemporaines.
A contrario, un bâton d'Afrique du Sud, de facture naturaliste, représentant deux torses masculins opposés, le tout surmonté d'un babouin stylisé, a réalisé moins de brio à la vente puisqu'il fut adjugé $15,600 soit précisément l'estimation haute.
Mais de goût très classique, ma préférence se porte plutôt vers les oeuvres Luba dont je ne me lasse pas d'admirer la silhouette élancée de ces personnages féminins ornés de scarifications élaborées, les mains posées sur les seins, et le visage tendu dans une sorte de profonde mais fière intériorité.
(En terme de chiffres, elle fut adjugée $16,800 pour une estimation entre $15,000 et $25,000).
Photos : Catalogue de la vente © Sotheby's.