Montedidio, mis en scène par Lisa Wurmser

Je n’avais encore lu aucun livre d’Erri de Luca et j’ignorais Montedidio, qui m’avait pourtant déjà été conseillé. Par paresse sans doute, je suis allé au théâtre où était joué ce texte. En une heure, peut-être un peu plus, j’aurai fait connaissance avec cet auteur… Mais la mise en scène m’a tout de suite laissé sur le bord, au point que je me suis demandé si j’aimais le théâtre.

Trop explicite, trop d’artifices visibles (et pas de pyrotechnie hélas !), une unité de lieu trop factice. N’ai-je pas entendu, tout au début : « Je suis le fils » ? Je ne l’ai pas lu dans le livre. Et n’aurais-je pas compris ? Le rouleau d’écriture dans la menuiserie et pas dans la chambre, au secret. Des absences et des présences, alors que ma lecture, les jours suivants, me rendra les personnages tous toujours présents, exceptée la mère. Et le « boumeran », emmailloté qui sortira de son linge comme un sexe qui se dresse. Certainement la lecture que fait Lisa Wurmser n’est pas erronée, et le texte qu’on entend garde son attrait, mais à mon avis tout est trop exposé, même les ailes de Rafaniello, qu’on voit beaucoup trop tôt et qu’on ne devrait pas voir. Ce théâtre efface le mystère. Ou bien la salle était peut-être trop grande ; j’ai donc lu le livre.

J'ai vu ce spectacle au Pôle culturel d'Alfortville (94).