A travers les Instructions, Artigas a marqué son opposition à la tendance unitaire et donc centralisatrice de l'Assemblée de l'An XIII car il était très conscient des particularismes de son pays. Par la suite, José Artigas a été l'un des très grands leaders du camp fédéral et il est considéré comme le père de l'indépendance de l'Uruguay dont il n'est pourtant pas l'acteur dans les années 1828-1830, lorsque le pays put adopter sxa propre constitution et se dégager de l'allégeance tant à Buenos Aires qu'à Rio de Janeiro, car le Brésil a toujours convoité ces terres. En revanche, c'est bien Artigas qui a modelé l'identité nationale du pays et lui a fait prendre conscience de sa singularité et de sa nécessité d'échapper à l'impérialisme que Buenos Aires n'a jamais cessé de manifester depuis 1776, date à laquelle elle est devenue capitale vice-royale. Et c'est cette série d'événements historiques qui permettent d'expliquer la tension permanente qui marque les relations diplomatiques entre l'Argentine et l'Uruguay (et notamment un récent incident avec des paroles malheureuses, très insultantes pour le couple Kirchner, que le truculent Président uruguayen Pepe Mujica croyait off the record mais qui ont été entendues de tout le monde et diffusées et rediffusées par tous les médias de la région).
A partir d'aujourd'hui, c'est un nouvel épisode du Bicentenaire uruguayen qui s'ouvre avec, en particulier, une débauche de concerts dans tous les coins du pays, qui commenceront tous en même temps, samedi à 18h.
On trouve tout le programme sur le site officiel du Bicentenaire, sur lequel un assez long article a été consacré aux événements historiques ainsi fêtés (et assez mal connus puisque l'histoire enseignée en Uruguay a été tout aussi manipulée que son homologue en Argentine).
Pour aller plus loin : lire l'article de El País