Non. Lorsque mon quotidien serein et désert, sans projets trépidants et chronophages (comme, par exemple, un mariage à préparer), comme bon nombre de jeunes, je trépignais en attendant enfin une activité salvatrice. Etant d’un naturel optimiste et sachant m’adapter aux bons côtés de chaque situation
Suspens machiavélique…
Le couperet est tombé. Il est temps pour moi de réenfiler la blouse et reprendre le chemin de l’école. Mon activité a repris. Il faut arrêter de glandouiller et se remettre au turbin, et c’est tout. Pas de rémission possible. Alors, bien entendu, j’adore mon boulot. Je suis ravie de retourner travailler, ravie de retrouver mes têtes blondes, brunes, rousses et de jais, leurs questions (parfois) ineptes mais rafraîchissantes (un jour peut-être je vous publierai un bêtisier), et ravie que mes fins de mois soient, par conséquent, plus coquettes et rondelettes (si, si, ne fermons pas les yeux, c’est aussi une bonne raison, quand même). Mais pourquoi attendre pile la semaine où je me marie pour me faire embaucher???? pourquoi?!? (mesdames, mesdemoiselles et messieurs, ceci est un cri du cœur déchirant, au cas où vous n’auriez pas compris la dimension tragique de ce qui me tombe au coin du museau). En même temps, heureusement, nous n’avons pas souscrit à l’option « escapade loin du monde en croisière d’un mois » après la noce…
Donc voilà. Par un heureux hasard, le destin a fait que je, soussignée Stellia, jeune femme moderne de 29 ans et des poussières, libre, indépendante et sur le point de se lier à vie avec son cher et tendre, soit au moment de sceller cette union, une jeune femme moderne qui travaille. (Sinon, à quelques jours près, j’aurais été une jeune femme au foyer moderne… en attente d’un contrat, certes, mais au foyer quand même). Vais-je me plaindre, moi qui ai toujours crié au scandale, que les femmes aujourd’hui peuvent, et doivent, travailler si elles le souhaitent, que c’est un droit, que c’est une chance, que c’est s’assumer financièrement et moralement ? non (j’aurais beau jeu ; surtout que c’est à deux pas de chez moi
Vais-je trouver le temps de parcourir mes blogs et mes forums ? d’alimenter le mien ? de faire mes 30 minutes de sport quotidien ? de regarder des émissions tardives et pouvoir me lever le matin fraîche comme la rose pour embaucher ? Suspens insoutenable…
Sur ce, je vous laisse, et retourne méditer à ma toute nouvelle situation. Et profiter des derniers instants de répit qui me restent ?
PS : J’ai comme vous constaté avec perspicacité, mais perplexité, que mon nom s’affiche en surligné vert fluo, sur articles ou commentaires. Ce n’est pas le signe d’une mégalomanie galopante : je n’y suis pour rien et n’y comprends que pouic moi-même.