Tyga « Hotel California » @@

Publié le 09 avril 2013 par Sagittariushh @SagittariusHH

Tyga « Hotel California » @@

Ah Hotel California, cette chanson culte interprétée Eagles… On pourrait en discuter des heures mais ce n’est pas l’objet de cette chronique, mais du troisième album de Tyga, ce rappeur jeune, noir et riche, tatoué de la tête au pied, papa et propriétaire d’un site pornographique (aucune erreur ne s’est glissée dans le texte). Ce second album paraissant chez Young Money Entertainment met un terme à la recherche d’une once de talent chez lui.

Bon, euh… par où commencer? Je ne me rappelle même plus pour quelle raison il m’est venue l’idée d’écouter ce disque d’une oreille (la gauche plus précisément). La pochette? Le faible espoir de tomber sur un ou deux morceaux potables? La folie? Ou peut-être que je n’avais rien trouvé de mieux à faire un samedi après-midi pluvieux.

Faisons le tour d’horizon des guests, des stars du rap et du r&b, les gars les plus hype du moment… C’est tellement devenu d’une banalité de voir Chris Brown, Lil Wayne, 2 Chainz, Jadakiss, Game, Wiz Khalifa par deux fois – avec qui il était en beef auparavant, Rick Ross et Future (là non plus aucun nom ne s’est glissé par erreur) que c’en est exaspérant de voir les mêmes têtes encore et encore d’album mainstream à un autre. Et encore il devait y avoir une apparition de hologramme 2Pac sur « Hit’em Up » mais elle a miraculeusement disparu. Amen, laissons l’âme de Tupac Shakur en paix par pitié… On a également évité Nicki Minaj et le reste de la clique Young Money, plutôt rassurant comme observation non? Il y a juste Weezy qui apparaît sur le premier track « 500 Degreez » comme un clin d’oeil (500 Degreez est le titre de son 3e album, pour rappel).

Pour un MC originaire de Compton, la pomme est tombée loin de l’arbre. Tyga essaie de jouer les durs mais la sauce ne prend pas malgré quelques délits, comme se lâcher sur « Hit’Em Up« , écrémer un sample de « Deep Cover » de Dre & Snoop sur « Dope » ou ramener son voisin Game sur « It Neva Rains » (sur un sample de Tony!Toni!Tone! chipé par les Cool & Dre). Dans le fond, Tyga n’est pas quelqu’un de méchant, prenez sa « Diss Song« , c’en est même pas une. Dans le cahier des charges de Hotel California figurait un long quart d’heure r&b pour adultes avec « For The Road« / »Show You« / »It Neva Rains« / »M.O.E.« . Les prods de ces quatre morceaux sont pas mal, c’est tout ce qu’il y a à dire. Ben oui, ne croyez pas qu’on écoute un album comme celui-là pour ses lyrics ou le flow, ces deux points sont aussi superficiels que la majorité des instrus sont édulcorés.

Tyga concentre tous les clichés du rappeur à succès: celui qui ne rappe que de son succès, des nanas et de son luxueux train de vie pour continuer d’alimenter ce succès (et tout le luxe immérité qui l’accompagne) et d’attirer les nanas. Hotel California ne fait que confirmer cela. Encore s’il avait du style (style, pas ‘swag’, style) ou un aspect artistique un mininum recherché comme Wiz Khalifa… Manquerait plus que Cash Money lui paie ses royalties ha!

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