Fragment d’un fait d’hier, de Luc-Michel Fouassier

Par Goliath @Cayla_Jerome

Inspiré d’un fait réel de 1937 qui défraya la chronique de son temps par son audace et le sang versé, puis oublié pour d’autres troubles sur le territoire national, c’est par hasard que l’auteur ressort cette sombre affaire à laquelle il se retrouve mêlé…

Utilisant le « JE » pour son personnage principal pour donner une forme de légitimité (autobiographique ?) à son récit, Luc-Michel Fouassier nous révèle au fil des pages qu’un fait divers peut avoir une rémanence dans le temps, que l’on n’est jamais vraiment sûr de l’histoire des siens. Chaque individu à sa part d’ombre, un jardin secret : ceci peut sembler un péché à taire. Par le truchement d’une lettre retrouvée derrière une plinthe de l’ancienne maison de sa grand-mère qu’il vient de racheter, Luc-Michel, piqué de curiosité, se fait enquêteur pour comprendre pourquoi cette lettre était dissimulée dans le logis de son aïeule. Un chemin chaotique par manque de témoin vivant, contraignant le détective amateur à se faire ouvrir les reliques d’avant guerre enfouies dans le souvenir des familles.

Une enquête intéressante, plus que probable, montrant à quel point le passé reste une chose vivante dans les mémoires. Mais c’est aussi une petite déchirure de comprendre que les siens turent une partie de leur vie. L’on se sent alors comme dépossédé de sa propre histoire, qu’une fausseté originelle la rend incomplète ; diminuant d’autant l’assise de nos propres racines, on se voit un étranger de l’aventure commune. En filigrane, vient rapidement la question de savoir qui est vraiment qui.

Une plongée dans son histoire familiale conduit parfois à se demander, aussi, qui l’on est réellement, si les liens nous unissant sont vraiment ceux que l’on tenait pour acquis !

Outre le fait que j’apprécie l’écriture de Luc-Michel Fouassier, dont la plume sait promener le lecteur dans son univers, je trouve bien des accents autobiographiques dans ce roman, plus que dans ses autres ouvrages : « JE » semble calqué sur lui-même, du moins, tel que je le perçois.   

4ème de couverture

16 mai 1937. Laetitia Toureaux est poignardée dans un wagon du métro parisien. Crime crapuleux, politique, passionnel ? En tout état de cause, crime parfait. Quelque quatre-vingts ans plus tard, l’ombre de la jeune femme revient planer au-dessus des eaux sombres de la Marne. Quels secrets partageait-elle avec la grand-mère du narrateur ? Sous les flonflons des guinguettes, ce sont alors des silhouettes aspirées par le temps qui reprennent vie. Luc-Michel Fouassier, nouvelliste et romancier, signe ici son deuxième roman, après ‘Un si proche éloignement’ (2011, même éditeur).

L’auteur

Crédit présentation et photo : son site perso

Je suis né en mai 1968 et vis non loin des pavés en région parisienne.

Après des études scientifiques, quatre années à l’université de pharmacie Paris XI, je me suis tourné vers l’enseignement.  En tant que délégué à la gestion de l’événementiel littéraire, j’organise le salon du livre d’Ozoir-la-Ferrière. D’autre part, j’ai créé le prix Ozoir’elles (parrainé par Régine Deforges) dont je jury de personnalités présidé par Simonetta Greggio  récompense un recueil de nouvelles déjà publié.

Je suis par ailleurs membre du comité de lecture de la revue littéraire Rue Saint Ambroise.

Et puis, j’écris…

Deux recueils de nouvelles publiés, à ce jour, aux éditions Quadrature et un roman aux éditions Luce Wilquin.

Mon tout nouveau roman, intitulé Fragments d’un fait d’hier, est sorti le 11 mars 2013, toujours aux Editions Luce Wilquin

L’auteur sur FB : http://www.facebook.com/home.php#!/lucmichel.fouassier

Sa page perso : http://lmfouassier.monsite-orange.fr/

Détails sur le produit

  • Broché: 144 pages
  • Editeur : Editions Luce Wilquin (21 février 2013)
  • Collection : SMERALDINE
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2882534590
  • ISBN-13: 978-2882534590
  • Dimensions du produit: 20,4 x 13,8 x 1,8 cm