Mon premier amour

Par Biotista @biotista

Ce que j’aime dans cette expression, c’est que pour moi, elle signifie que l’on peut aimer plusieurs personnes au cours de sa vie ; elle signifie aussi, que son premier amour ne dure pas… toujours…

Oui, j’ai connu un premier amour, un amour de jeunesse, comme disait ma grand-mère, mais certainement pas de vacances !

Il s’appelait (enfin il s’appelle toujours!) M. et avait (ça, je peux l’écrire, il paraît qu’il se fait des cheveux blancs !) les cheveux auburn.

Nous étions dans le même lycée, avions le même âge et fréquentions les mêmes amis. Nous nous sommes rencontrés lors d’un voyage scolaire en fin de 1ère et ne nous sommes plus quittés jusqu’à la fin de notre première année de fac.

Nous avons eu notre bac ensemble, notre permis de conduire ensemble et pas mal d’autres événements un peu plus personnels ont fait que ces deux années, une éternité quand on a moins de 20 ans, resteront à jamais gravées dans mes souvenirs, dans les siens aussi, sans doute… je l’espère…

Nous nous sommes quittés dans les cris et les larmes, on s’est déchiré, on s’est rapproché, pour finir par ne plus pouvoir se supporter réciproquement…

Quasiment deux décennies plus tard, M. fait partie de mon histoire et je ne regrette en rien tout ce que j’ai vécu avec lui et je suis également super contente, car après notre rupture, j’ai pu vivre de très belles choses et que je continue d’en vivre (enfin je crois).

Aujourd’hui, alors que des ados de mon entourage s’interrogent sur ce qu’est le premier amour, comment le reconnaît-on, comment sait-on que c’est le bon, la bonne, je ne pourrais que leur conseiller d’écouter ce qu’ils ont à l’intérieur, vous savez, la fameuse histoire des papillons dans le ventre… ce n’est pas qu’un mythe ! Surtout quand on parle de premier amour et que l’on a moins de 20 ans…

Un premier amour, par expérience, c’est celui avec qui on brave les interdits, avec qui on se voit parcourir un très long chemin ensemble (il arrive parfois que ce soit le cas!), celui pour qui notre cœur bat à la chamade, celui qui nous fait vivre certaines premières fois (si vous voyez ce que je veux dire…), celui avec qui on expérimente beaucoup, qu’on aime moins parfois, celui avec qui on se dispute fort, très fort, pour se réconcilier aussi intensément après, celui dont on porte le pull over, le t-shirt, le bandana, la gourmette, la plaque de naissance (…) sur soi quand il est loin de nous… je continue ou vous avez compris ?

Et un jour, on murit, on s’aperçoit que l’on a évolué d’une façon différente à celle dont celui, qu’on imaginait facilement comme notre Prince Charmant, a grandi.

Alors on se sépare et je mentirais si je disais que ça ne fait rien, mais le célèbre adage « tout ce qui ne tue pas t’endurcit » trouve ici, pour moi, toute sa signification. Si on survit à la fin de son premier amour, on survit à toutes ses ruptures, je peux en témoigner !

A vous, adultes en devenir qui vous interrogez, à juste raison, sur ce sentiment amoureux, merci de noter que ni le prince charmant, ni la belle au bois dormant n’existe, sinon, ça se saurait, mais que les sentiments sincères, eux, existent et qu’ils ne sont pas l’apanage d’une seule relation, heureusement ! Et que si Monsieur Beigbeder a raison, l’amour dure 3 ans, quoiqu’en dise cette salope de Cendrillon…

Punaise j’aurais du écrire cette chronique pour la saint valentin…

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