Upside Down - Critique

Par Nopopcorn @TeamNoPopCorn

Une histoire d'amour renversante !

Synopsis : "Dans un univers extraordinaire vit un jeune homme ordinaire, Adam, qui tente de joindre les deux bouts dans un monde détruit par la guerre. Tout en luttant pour avancer dans la vie, il est hanté par le souvenir d'une belle jeune fille venant d'un monde d'abondance : Eden. Dans cet univers, son monde se trouve juste au-dessus de celui d'Adam - si près que lorsqu'il regarde vers le ciel, il peut voir ses villes étincelantes et ses champs fleuris. Mais cette proximité est trompeuse : l'entrée dans son monde est strictement interdite et la gravité de la planète d'Eden rend toute tentative extrêmement périlleuse."

Le(s) plus

Le film Upside Down démarre sur une petite présentation en voix off par Adam, le personnage principal interprété par Jim Sturgess. Il nous décrit les deux mondes qui sont l'un au-dessus de l'autre, avec chacun sa gravité, ainsi que les trois lois de la gravité.
Mais Adam nous raconte surtout sa grande histoire d'amour.

Adam (Jim Sturgess) est du peuple d'en bas, Eden (Kirsten Dunst) est du monde du haut, dans leur jeunesse leur chemin vont se croiser et Adam ne pourra l'oublier. Leur amour est interdit, mais Adam ne veut rien savoir et fera tout pour conquérir celle qu'il aime. Le film Upside Down est une romance poétique et fantastique.

Upside Down c'est aussi de l'humour, avec des scènes comme le bizutage d'Adam lors de son arrivée chez TransWorld, les relations qu'il a avec son collègue Bob Boruchowitz (Timothy Spall), ou encore la scène des toilettes en subissant la gravité inversée.

Au casting, le duo Kirsten Dunst (Eden) et Jim Sturgess (Adam) est très bon, mais c'est vraiment Jim Sturgess qui porte le film. Acteur charismatique, son charme opère à l'écran.
Même si elle est peut-être un peu moins mise en avant, Kirsten Dunst est séduisante et pétillante, et comme dans Spider-man elle embrasse en étant à l'envers.

Techniquement, la photo du monde d'en bas, est volontairement industrielle, sale et sombre, contrairement au monde d'en haut qui est coloré, brillant et lumineux. Entre les deux, de véritables tableaux font le passage visuel entre ces deux opposés. Dans Upside Down, il y a un véritable univers.
D'ailleurs une des scènes les plus marquantes, est le plongeon d'Adam d'un monde à l'autre.

Le(s) moins

On se pose quand même un bon nombre de question durant le film Upside Down, comme par exemple combien de temps dure les journées, et quelle est la gravitation du soleil, mais jamais nous n'avons la réponse.
Parfois le film ose même dire, "Enfin tu comprends mieux que moi comment c'est possible", ce qui évite au film d'expliquer plus scientifiquement ces petits miracles. Ce qui est pourtant très excusable, Adam le personnage principal expliquant en introduction que c'est son histoire d'amour qu'il raconte et non un documentaire scientifique.

La photo volontairement datée peut surprendre voire même déranger, avec son côté très granuleux et sombre quand on est dans le monde d'en bas, mais finalement quand on rencontre les trois univers (le monde d'en haut, d'en bas et le passage entre les deux), on sent dans la photo comme une texture de toile de tableaux, qui augmente le ton "conte" du film Upside Down.

Conclusion

L'amour est-il plus fort que tout? En tout cas il est le véritable fil conducteur du film Upside Down.
Juan Solanas nous livre un beau conte original et très esthétique.
Upside Down est une belle romance fantastique et poétique, avec des plans digne de tableaux pour lier les deux mondes.
Ma note: 7.5/10.

Upside Down

Réalisé par:Juan Solanas.
Avec: Kirsten Dunst, Jim Sturgess, Timothy Spall.
Genre: Science fiction, Romance, Thriller.
Nationalité: Français, Canadien.
Distributeur: Warner Bros. France.
Durée: 1h45min.
Date de sortie: 1 mai 2013.

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  • Les Anecdotes !


    L'idée du film Upside Down est venue sous la forme d'une image au réalisateur Juan Solanas, photographe de formation : celle d'un homme et d'une femme chacun au sommet d'une montagne, séparés par la gravité. Quatre années ont été nécessaires pour que le projet arrive à terme. Après Nordeste (2004) avec Carole Bouquet, il s'agit du deuxième long métrage du cinéaste qui s'est fait connaître grâce à un court, L'Homme sans tête, primé à Cannes puis aux César.

    Amis depuis une quinzaine d'années, le réalisateur Juan Solanas et le producteur Aton Soumache n'en sont pas à leur première collaboration ; le producteur a déjà produit le premier court de Solanas, qui lui-même a été chef opérateur sur un autre film financé par Soumache.

    Le comédien britannique Timothy Spall, qui interprète Bob Boruchowitz, l'ami du jeune Adam, est précisément l'homme qui a donné envie à Jim Sturgess d'être acteur.

    Juan Solanas, né en Argentine et ayant étudié en France, a appris l'anglais en trois mois seulement avant de démarrer le tournage de son film Upside Down.

    Lorsque les scènes n'étaient pas trop techniques, les acteurs bénéficiaient d'une liberté d'improvisation importante laissée par le réalisateur : "Pour certaines scènes, comme celles où nous jouons nos personnages plus jeunes, nous avions une marge de liberté, et Jim et moi avons pu improviser", se souvient Kirsten Dunst, Timothy Spall poursuivant : "Nous avons beaucoup improvisé, mais pour améliorer, pour embellir. Des réalisateurs comme Juan ont une vision. Il vous encourage à apporter vos idées, ce qui est toujours à la fois incroyablement gratifiant et terrifiant."

    Le tournage a été un véritable casse-tête pour les comédiens, qui en plus de devoir composer avec un fond vert, n'avaient parfois pas de partenaire. Les équipes techniques n'étaient pas en reste ; le principal défi était d'accorder les regards entre les acteurs ne jouant pas ensemble. Un ingénieux dispositif de laser et de double caméra a ainsi été mis en place, pour permettre une symétrie parfaite entre les deux images et les deux décors intégrés simultanément à l'écran.

    Même si les équipes avaient mis en place des techniques extrêmement élaborées lors du tournage d'Upside Down, Juan Solanas a toujours tenu à ce que celles-ci ne soient jamais mises au point au détriment de l'histoire : "Je n'aime pas les films surtruqués, et il fallait, malgré tout ce dispositif technologique très poussé, rester très humain et "analogique". Nous avons développé des technologiques très poussées qui n'avaient jamais été appliquées avant ce film, mais qui devaient s'effacer derrière l'histoire", explique le réalisateur.

    C'est la première fois que Jim Sturgess expérimentait un tournage réclamant un tel travail physique préparatoire. L'acteur a dû se rendre à Montréal deux mois avant le début du tournage pour se familiariser avec les cascades câblées, très techniques à maîtriser : "Il faut se concentrer sur l'équilibre, les gestes, le corps entier", se souvient l'acteur, qui voyait la gravité comme un personnage à part entière du film devant constamment être pris en compte dans l'appréhension des scènes. Le plus ardu a été le tournage des quelques scènes à l'envers : "Je devais avoir l'air d'être banalement assis sur une chaise, alors que le sang me montait à la tête et que les yeux me jaillissaient du crâne", a-t-il confié.

    Kirsten Dunst ne pensait pas avec Upside Down revivre la scène mythique qu'elle avait tournée dans Spider-Man : le baiser à l'envers. L'actrice s'en est amusée : "Je ne pensais pas que je ferais ça deux fois dans ma carrière !"

    Si les fonds verts ont été indispensables, le chef décorateur Alex McDowell(Fight Club, Charlie et la chocolaterie) a eu un rôle considérable et a construit de nombreux décors concrets, inspirés de lieux réels de Montréal : "Les décors devaient fonctionner comme des personnages, ils allaient conditionner l'esthétique du film", explique-t-il. Le défi était de penser à chaque détail des décors soumis à la gravité, comme l'illustre par exemple le lustre dans la salle de bal : "La difficulté a été de construire certains éléments "la tête en bas". Il a fallu trouver comment faire tenir à la verticale des milliers de pendeloques de cristal."

    Le directeur de la photographie Pierre Gill et le réalisateur Juan Solanas ont choisi de filmer le monde d'en haut et le monde d'en bas avec deux pellicules différentes, afin d'en accentuer les contrastes de manière encore plus radicale : "Nous avons voulu le monde d'en haut plus clinquant, plus contrasté, un peu plus froid. Le monde d'en bas est plus organique. Chaque pellicule offre son propre ressenti, son thème de couleur", déclare le chef opérateur.

    Au cours de la scène où beaucoup d'employés de TransWorld sont renvoyés, on peut entendre, parmi les noms des malheureux, celui de Dimitri Rassam... qui n'est autre que le producteur du film.