Selon les informations du journal Marianne, l'opérateur Free (ou plus précisément le groupe Iliad, sa maison-mère) de Xavier Niel aurait fait une offre « provocatrice » à son concurrent Bouygues Telecom en octobre dernier. Mais était-ce bien raisonnable ?
Mais selon les explications du magazine, Xavier Niel aurait fait une offre "trois fois moindre que les estimations maison", selon un expert du secteur cité par l'hebdomadaire. Une proposition évidemment très vite rejetée par Bouygues Telecom via Martin Bouygues. La phrase choc : "Quelle que soit l'offre, Martin préférerait crever que vendre à Free", confie un proche du PDG.
On sait que depuis l'arrivée de Free sur le marché du mobile, en janvier 2012, qui a littéralement fait « exploser » les différentes offres de téléphonie mobile chez les différentes concurrents, et durablement changé la donne, Martin Bouygues affuble régulièrement Xavier Niel de surnoms pour le moins peu sympathiques.
Il le nomme notamment "l'homme des peep-shows" (en référence à son passé dans le Minitel rose) ou "le romanichel". Rappelons que de son côté, Free a, à de nombreuses reprises, critiqué vertement Bouygues en employant des termes comme "pigeon", "escrocs" ou "voleurs". Notamment lors de sa présentation de janvier 2012.
Ce qui a engendré des plaintes pour dénigrement, et qui a amené la condamnation de Free, à 25 millions d'euros de dommages et intérêts, et Bouygues Telecom à 5 millions d'euros.
De son côté, PC Inpact rappelle qu'Iliad est aujourd'hui valorisé à plus de 9,4 milliards d'euros, contre à peine 6,7 milliards d'euros pour Bouygues. "Une différence abyssale alors que Free compte moins d'abonnés que son vis-à-vis (au 31 décembre 2012) et surtout étant donné que Bouygues Telecom ne représente que 15 % du chiffre d'affaires du groupe", rappelle le site. Ajoutant que "Cette filiale est par contre primordiale pour le groupe et pour ses bénéfices."