La Vérité sur L’affaire Harry Quebert – Joël Dicker

Publié le 26 avril 2013 par La Blogosphère De Mathilde @La_blogOsphere

Une affaire qui ne cesse de rebondir !

Il y a quelques jours maintenant, j’ai achevé la lecture de « La vérité sur l’Affaire Harry Quebert  » de Joël Dicker. Sorti en septembre 2012 et ayant obtenu des prix prestigieux de la littérature Française, sans parler de tous les lecteurs autour de moi m’incitant à le lire, je me devais ainsi de me lancer dans ces quelques 700 pages ! Et bien voilà, je peux l’affirmer : J’ai lu « La Vérité sur l’affaire Harry Quebert « .

Mon avis, le voici. A peine entrée dans le livre que les premières pages s’accrochent à moi. Impossible de m’en dépêtrer… je suis prise dedans et j’avale les pages les unes après les autres sans pouvoir m’arrêter, telle une crise de boulimie, je n’arrive pas à décrocher et à poser le livre sur ma table de nuit.

Ainsi, j’ai dévoré ce roman suivant chaque rebondissement avec beaucoup d’attention et toujours l’envie d’aller plus loin pour comprendre le fin mot de l’histoire. Car ce que l’on veut connaître réellement, c’est le nom de l’assassin de Nola, pourquoi l’a-t-il tué et dans quelle circonstance ?

Voilà l’histoire : Marcus Goldman, grand écrivain aux Etats-Unis se retrouve pris au piège par son propre succès et surtout par son éditeur, qui lui demande d’écrire en un an son prochain roman. Seulement, Marcus Goldman est en perte d’inspiration, page blanche totale. Cherchant désespérément à trouver des idées, il part retrouver son vieil ami et ancien professeur de littérature dans la petite ville d’Aurora du New Hampshire. Bien évidement, tout le monde se connait à Aurora et respecte Harry Quebert, un grand écrivain de la fin des années 70, pour avoir écrit une roman d’amour INCROYABLE durant ses premiers mois dans la ville.

Quelques mois après sa visite, Marcus Goldman reçoit un appel désespéré de Harry, amené au commissariat de police d’Aurora après la découverte du corps d’une jeune adolescente de 15 ans dans son jardin. Tous les éléments accusent Harry d’avoir assassiné Nola il y a 30 ans. Marcus ne doute absolument pas de l’innocence et de la sincérité des sentiments de son ami pour une adolescente de 15 ans de moins. Marcus se lance alors dans une quête acharnée pour faire exploser la vérité. En parallèle, son agent et son éditeur le menace sur les retards de la sortie de son livre, sans parler de sa mère juive totalement stéréotypée, qui vont lui insuffler l’idée d’écrire son prochain roman sur l’Affaire Harry Quebert.

Aidé par un inspecteur de police, Marcus Goldman va au devant de l’enquête, enchaîne les entretiens auprès des habitants de la ville d’Aurora, dans le but de mieux connaître l’ambiance de cette petite ville des Etats-Unis dans les années 70.

Toute l’enquête s’enchaîne sans difficulté, personne n’a l’intention de cacher quoi que ce soit. Il n’y a pas de véritable secret et tout s’enchaîne et s’emboîte avec un peu trop de facilité. Marcus Goldman vient à publier son roman sur l’affaire Harry Quebert en moins de deux mois. Un travail peut-être un peu trop rapide, puisqu’il omet un point important qui va renverser totalement sa crédibilité et celle du livre. Une fois ces nouvelles preuves relevées et étudiées avec assiduité, la tâche paraît encore presque trop simple et apporte encore plus de rebondissements.

Ce polar est tout de même bien ficelé qu’il en devient très difficile de se détacher du livre tant que l’on aura pas la conclusion. Chaque chapitre nous mène sur la trace d’un nouvel assassin, même si personnellement, j’ai compris assez rapidement qui pouvait être l’auteur du crime. Alors, tout au long du livre, Joël Dicker essaie tant bien que mal à nous mener sur d’autres pistes plus évidentes avec des tonnes de rebondissements à n’en plus finir… alors, on s’attend à une fin incroyable qui nous aurait laissé sans voix. Mais l’auteur rapporte les faits avec tellement de détails qu’il nous amène tout en douceur au criminel, sans aucune surprise ni même un sursaut d’étonnement.

Ensuite, dans son roman Joël Dicker retranscrit ce qu’aurait pu être « Les origines du Mal », le succès d’Harry Quebert. Ce roman d’amour épistolaire écrit par le professeur de Marcus Goldman est un échange de lettres d’amour entre Harry et Nola. Seulement, je me pose la question de savoir si Joël Dicker a déjà été amoureux pour écrire des choses aussi médiocres, mielleuses et banales…

D’autre part, j’ai trouvé que les dialogues étaient mauvais notamment ceux avec le flic. Ils sont creux et le vocabulaire très pauvre. Aussi, les personnages ont l’air d’être sortis tout droit des profils psychologiques de séries américaines. On y retrouve la blonde bimbo, l’imbécile, le timide, le vilain petit canard, la fille à papa et maman formant la famille idéale, le flic bourru de base, l’avocat véreux, le beau mec que toutes les filles s’arrachent, le vieux riche… bref… des personnages qui donnent un goût de déjà vu.

Finalement, je n’arrive pas vraiment à savoir si j’ai aimé ce livre. Je n’ai ressenti aucun sentiment au travers des personnages, aucune peur, aucune pitié, ni de tendresse… J’ai l’impression d’avoir lu un livre à la hauteur de Guillaume Musso ou de Marc Levy. Une histoire sympa, un livre qui se lit vite, une écriture fluide, une écriture sans effet… bref, un livre pour les vacances.

Je suis tout de même surprise que ce livre ait pu remporter le prix de l’académie française. A se demander si les membres de cette académie savent encore lire ou alors si ils ont été payés pour élire ce livre. Ensuite, le prix Goncourt des Lycéens… pourquoi pas ? On ne va pas en vouloir aux jeunes d’avoir choisi un livre à la hauteur de leur niveau littéraire.

Alors oui, je vous conseille de livre ce lire dont l’histoire et l’intrigue sont intéressantes, prenez-le pour la plage cet été, cela vous fera passer le temps…

Pour ceux qui auront déjà lu « La Tâche » de Philip Roth, ils trouveront de très nombreux points communs. Evidement, puisque Joël Dicker ne se cache pas de s’en être inspiré ! A en lire l’article du BibliObs, on penserait plutôt à un plagiat dans sa quasi totalité ! http://bibliobs.nouvelobs.com/rentree-litteraire-2012/20121105.OBS8048/joel-dicker-a-t-il-ecrit-une-pale-resucee-de-philip-roth.html

En ce qui concerne ce livre, je vous propose d’en faire votre propre avis car les goûts littéraires sont très différents d’une personne à une autre.