Le wet market serait bien la source du virus. Ce qui confirme les données des autorités sanitaires chinoises qui indiquent que le virus H7N9 a été détecté dans des échantillons provenant de pigeons, de poulets et de canards provenant de « marchés humides ». Les dernières analyses génétiques suggèrent que le virus H7N9 pourrait avoir une plus grande capacité à infecter les mammifères, dont les humains, que la plupart des autres virus aviaires. La pathogénicité pour l’homme semble être élevée, le taux de létalité atteint 25% et un âge plus élevé semble être un facteur de risque de maladie.
Il n’existe toujours aucune preuve de transmission d’humain à humain, mais l’Agence de surveillance européenne n’exclut pas l’éventualité d’importation de cas en Europe. Les scientifiques précisent que le virus a la capacité de s’adapter pour devenir encore plus transmissible de l’homme. Le Pr Kwok Yung Yuen auteur principal de l’étude publiée dans le Lancet suggère une transmission « pure » de volaille à l’homme et indique que le contrôle de l’épidémie chez l’homme dépendra donc de la capacité à contrôler l’épidémie chez les volailles. Les auteurs appellent au durcissement de la surveillance, des conditions d’abattage, à l’amélioration de la biosécurité et à la séparation des différentes espèces de volailles.
Source : The Lancet 25 April 2013 doi:10.1016/S0140-6736(13)60903-4Human infections with the emerging avian influenza A H7N9 virus from wet market poultry: clinical analysis and characterisation of viral genome et ECDC Epidemiological update of 26 April on avian influenza A(H7N9) virus
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