DIABÈTE et risque cardiaque: Le jeûne par intermittence, ça marche ? – British Journal of Diabetes and Vascular Disease

Publié le 06 mai 2013 par Santelog @santelog

Le jeûne intermittent peut-il contribuer à prévenir le diabète et le risque cardiovasculaire ? Cette équipe de l’Université d’Aston, après avoir évalué les différentes approches de jeûne intermittent dans la littérature scientifique, suggère, dans le British Journal of Diabetes and Vascular Disease, que le jeûne intermittent pourrait apporter une grande partie du bénéfice déjà démontré de la chirurgie bariatrique, mais sans les coûts ni les risques, dans la prévention et la réduction de l’obésité et du diabète de type 2.

Rappelons, puisque c’est la comparaison proposée par les auteurs, que «  dans  » la chirurgie bariatrique, c’est le régime extrêmement restrictif imposé après et par l’intervention qui est directement responsable d’une rémission rapide du diabète, dans les jours suivant la chirurgie.

Quant au jeûne intermittent, s’il est à la mode, les preuves manquent toujours quant à ses bénéfices en revanche, les effets néfastes ne manquent pas. Cependant, certaines études (2,3) ont montré que sous contrôle médical, il peut être efficace pour la perte de poids et la réduction du risque coronarien.

Le régime par jeune intermittent repose sur une restriction alimentaire sévère jusqu’à se priver de 75 à 90% des besoins énergétiques sur 1 à 2 jours par semaine. Le principe même de ce régime alimentaire est d’une part son caractère contraignant, d’autre part la nécessité de le poursuivre surune longue durée pour en voir de modestes résultats. Cette revue de la littérature, menée par le Dr James Brown de l’Université d’Aston suggère cependant que ces régimes à base de de jeûne peuvent contribuer à aider les patients diabétiques ou atteints de maladies cardiovasculaires, en cas de perte de poids significative. Les données issues des essais cliniques passés en revue montrent ainsi que,

·   le jeûne peut limiter l’inflammation, améliorer les niveaux de sucres et de graisses dans la circulation et réduire la pression artérielle. En cas de jeûne, notre organisme modifie son choix de «  carburant  », optimise son métabolisme et réduit le stress oxydatif,

·   le jeûne entraîne une amélioration de la fonction pancréatique et réduit les dépôts de graisses associés à la résistance à l’insuline,

·   sur l’animal, le jeûne intermittent apporte des bénéfices cardiovasculaires comparables à l’exercice, comme l’amélioration de la pression artérielle et du rythme cardiaque et abaisse le taux de cholestérol.

·   Le jeûne semble même protéger le cœur en élevant les niveaux d’adiponectine, une protéine qui joue plusieurs rôles importants sur le métabolisme des glucides et des lipides et sur la biologie vasculaire.

«  Le jeûne intermittent peut apporter une grande partie des bénéfices démontrés avec la chirurgie bariatrique « , confirme l’auteur principal. Le jeûne intermittent pourrait être utilisé comme un outil de prévention ou de contrôle du diabète chez les patients à risque élevé. «  C’est une notion fascinante et nous sommes actuellement en préparation pour lancer des essais cliniques pour évaluer l’efficacité de cette forme d’intervention  ».

Sources:

1British Journal of Diabetes and Vascular Disease April 2013 doi: 10.1177/1474651413486496Intermittent fasting: a dietary intervention for prevention of diabetes and cardiovascular disease?

2.International Journal of Obesity 2011, doi:10.1038/ijo.2010.171 The effects of intermittent or continuous energy restriction on weight loss and metabolic disease risk markers: a randomized trial in young overweight women

3.Diabetes Care 1998, 21(1):2–8 The effect of short periods of caloric restriction on weight loss and glycemic control in type 2 diabetes

(Visuel© Patrick J. – Fotolia.com)

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