Caca boudin : pixie contre attaque !

Publié le 11 mai 2013 par Universcomics @Josemaniette
Caca Boudin, c'est la rubrique des mauvais comics, ceux que vous avez un jour acheté, lu, voire relu, sans savoir pourquoi!
Cela faisait longtemps que je n'avais pas réactivé cette rubrique au nom plutôt humoristique : caca boudin. Mais il faut dire que cet album de la collection 100% Marvel, consacré à la jeunette Pixie, mérite amplement une citation dans cette catégorie peu glorieuse.  Qui est Pixie, d'ailleurs? Et bien c'est une des plus jeunes mutantes à faire partie de l'univers des X-Men. Elle est galloise, issue d'une communauté minière plutôt pauvre, qui lui a pris son père, mort dans l'explosion d'une galerie. Elle possède des ailes et une épée dont les pouvoirs sont plus ou moins similaires à ceux de Magik, la soeur de Colossus. D'ailleurs cette dernière lui a emprunté un morceau de son âme, sans forcément avoir son consentement, mais c'est une autre, et longue histoire. Ici, il s'agit de reprendre les origines connues du personnage, pour en donner une version bien plus sombre, à savoir dévoiler que le père de Pixie pourrait être quelqu'un de bien différent, un des pire ennemis possibles pour les X-Men. Il y a des démons dans cette aventure (Saturnite en tête), de la magie, un bon paquet d'illusions et de faux semblants, et un groupe de filles prêtes à aider notre héroïne. En vrac, on trouve Blindfold, X-23, Mercury, Armor, sans oublier Diablo (l'elfe allemand tristement décédé) qui fait la jonction entre plusieurs temps forts du récit. Si j'insère cet album dans la rubrique "caca boudin" c'est parce que comme trop souvent avec elle, Kathrynn Immonen m'ennuie profondément avec un scénario qui peine à tenir debout et à passionner le lecteur. Difficile d'y voir clair et de comprendre vraiment où elle veut en venir, et d'ailleurs je commence à me poser la question de l'utilité d'entamer des aventures dont on sait très bien que l'illusion et le mensonge sont la clé de voûte pour la compréhension de l'ensemble. Au dessin, c'est une jeune Sara Pichelli qui donne le ton. Autant où elle a acquis une grande maturité et livre maintenant des planches à couper le souffle (allez relire Spider-Men), autant elle était encore à la recherche de son identité artistique à l'époque. Loin d'être foncièrement mauvaise (Pichelli, quand même) elle présente encore des défauts de clarté et de lisibilité et un trait par moments pas assez affermi, trop caricatural, légèrement funky (les influences du manga). Ce 100% Marvel était un beau cadeau à la demoiselle, présente à Angoulême au moment où cette parution a été dévoilée. C'est un témoignage important pour les admirateurs de l'italienne qui apprécieront l'évolution de son style. A condition d'accepter que la lecture de cette mini série n'apporte strictement rien : ni grand plaisir coupable sur le moment, ni bouleversement ou nouvelle donne de la vie des mutants. Juste un truc cahotique et léger, à déconseiller vraiment aux lecteurs exigeants, qui aiment gratter sous la patine pour aller goûter à la moelle de leurs lectures.