Face à cette situation, le Président a une responsabilité historique, celle pour laquelle il a été élu : sortir la France du marasme de la crise en mettant fin aux politiques d'austérité. Il a la possibilité d'imposer un changement de cap sans attendre une improbable reprise économique au second trimestre. Or, ses déclarations nous confirment que le Président de la République est dans l'erreur. Comment pense-t-il relancer la croissance alors qu'à aucun moment il ne fait mention des questions de consommation et de pouvoir d'achat. Pire, comment peut-il affirmer que "nous avons passé le plus difficile", alors même que la récession va inexorablement entrainer une nouvelle hausse du chômage ?
Il faut, dès aujourd'hui, stopper cette descente aux enfers. Comme des millions de Français, nous faisons un constat implacable, celui de l'inefficacité et de l'injustice des politiques de rigueur. Le changement de cap est plus que nécessaire. Oui, une autre politique est possible, celle là même que des dizaines de milliers de personnes ont réclamé en défilant dans les rues le 5 mai, et qui sera à l'ordre du jour des Assises de la refondation sociale économique et politique du 16 juin prochain.