L'ambiance est chic et gourmande, selon une thématique qui diffère à chaque fois, mais toujours avec un esprit rock en référence à la mythique chanson de Freddie Mercury qui résonnait dans le hall.
La première soirée eut lieu pour la Saint-Valentin, en 2012. Ce soir, la 6ème édition était organisée sur le thème des pirates. Qui dit pirate, dit forcément chasse aux trésors. Plusieurs semaines précédant l'évènement, une enveloppe mystère renfermant une invitation pour 2 personnes a été cachée dans Paris.
Chaque jour un nouvel indice et une photo étaient divulgués sur la page Facebook de l’Atelier Guy Martin. Il fallait de l'imagination pour trouver ces enveloppes en pleine rue, en l’air, par terre... la mission n'était pas impossible.
Dès l'entrée le hall mettait dans l'ambiance. Un pavillon inquiétant, des crânes, des bougies, des pièces d'or, mais aussi des Borsalinos pour s'imaginer dans les Caraïbes.
Si le mojito est le cocktail le plus consommé au monde on pouvait ici en trouver une version épicée mais sans alcool pour commencer joyeusement la soirée.
Pimento, c'est son nom, a déjà conquis les bars et les palaces parisiens avec la promesse d'être une boisson sans alcool plus forte que l'alcool. Embouteillé en Alsace, à la brasserie la Licorne, on peut le trouver à la Grande Epicerie. A base de ginger ale et de piment, il se consomme frappé, peut devenir l'ingrédient d'un cocktail ou même être employé en cuisine, pour dynamiser une sauce ou déglacer des gambas.
Intervenante pour la Société Relactiva, elle a répondu à tous les souhaits, aussi bien féminins que masculins, adaptant ses créations aux couleurs des tenues vestimentaires de chacun, et à leurs demandes particulières.
Une des particularités de la soirée a été de penser harmonieusement les accords possibles entre les plats et les boissons, quitte à bousculer un peu nos habitudes, faisant néanmoins la preuve que Relactiva est bien spécialisée dans l'animation personnalisée au sein des entreprises dans le domaine du bien-être.
Pelforth a surpris plus d'un pirate avec sa bière de Printemps. Cette bière rousse conjuguant des arômes de miel, de caramel et d'amande fraiche pouvait se déguster par simple curiosité après avoir croqué quelques grains de malt torréfié. La Brasserie lilloise à l'emblème du pélican est presque centenaire.
Rosalba avait préparé une infusion de pain d'épices dans ce breuvage où elle a fait pocher des morceaux de lotte qu'elle a servis avec une pousse de radis ou de petit pois.
C'est facile, délicieux et économique puisque on peut à l'infini réemployer le bouillon pour peu qu'on pense à le congeler après usage.
Elle cuisine souvent avec de la bière qui apporte du moelleux et des arômes complémentaires. Les cuisiniers reprochent en général à la bière d'être amère. Ce n'était pas le cas ici mais il suffit alors d'avoir recours à une astuce. La Chef nous a donné son petit truc en plus pour contrer l'amertume, consistant à ajouter un caramel et à déglacer le bouillon au Xérès.
Au premier étage la surprise vint de l'incroyable bouquet du rosé de Wolfberger très agréable frais, mais non glacé, avec un boeuf Tataki, une expression qui signifie en japonais cru et cuit.
Les vins alsaciens méritaient d'être à l'honneur. Ils sont trop souvent absents des cartes des restaurants, leur préférant les vins de Loire et les Bordeaux. J'ai été très agréablement surprise par les arômes de fleurs blanches du muscat. Je l'ai apprécié sur un risotto à l'encre de seiche. Ce mode de cuisson apporte une touche de mystère avec sa couleur noire mais surtout une note iodée. Et j'ai retenu le conseil du Chef Thierry pour réussir un risotto parfait : 18 minutes de cuisson et apport du bouillon en trois fois, pas une de plus, pas une de moins.
Christophe m'a aussi fait découvrir un Crémant, que j'aurais vu sur un roquefort, et un Riesling exceptionnel, toujours avec modération. Avec 19 appellations grand cru sur 51 terroirs, l'Alsace est un réservoir de surprises pour les oenologues.
Guy Martin ne prenait pas parti entre crémant et champagne et avait convié Duval Leroy. Sept ans après Lady Rose, cette grande maison familiale (toujours indépendante, et dirigée par une femme) sort un Dry avec une étiquette phosphorescente, histoire de briller dans le noir des nuits festives.
La cuvée Lady Rose avait été imaginée pour accompagner les desserts. Ce champagne rosé, moitié moins sucré qu'un demi-sec, a longtemps été en exclusivité dans les boutiques Pierre Hermé. Il faisait la joie des nuits tropéziennes. Il lui manquait une version "blanche".
Ainsi est né Douceur de Champagne, qui a est parvenu à séduire la clientèle russe, réputée pour avoir le palais très sucré.
Il était servi ce soir dans une flute Rubis sur une demi-fraise, sans perturber ses notes habituelles de poire et de pêche blanche.
Guy Martin est collectionneur d'art et les murs de l'Atelier sont régulièrement ouverts à des peintres.
En ce moment ils mettent en valeur les toiles d'Anne Loubry jusqu'à la fin de la semaine. Pour qui sait déchiffrer ses tableaux racontent sa vie.
Elle y expulse des choses souffrantes dans lesquelles on peut se retrouver ... ou du moins y voir quelques références, Bacon en particulier, Brueghel mais aussi Velasquez.
Un autre épisode de We will cook you aura lieu le samedi 21 septembre sur la thématique de la fête gastronomique.
L'Atelier sera effervescent toute la journée puisque le matin aura lieu la finale d'un concours de recettes proposées par des enfants.
Le rôle des émotions dans ce qu'on mange est traité par Muriel Servais qui est psychodiététicienne et qui anime un Atelier vitaminé un lundi par mois de 19:00 à 20:30. Le prochain est programmé le 27 mai.
Sans oublier tout au long de l'année les cours de cuisine dont voici un aperçu.
Je vous invite donc à suivre l'actualité de Guy Martin sur son site ou la page Facebook.
Atelier Guy Martin, 35, rue de Miromesnil, 75008 ParisChaque édition de We will cook you a lieu de 18h30 à 22h30 - Prix : 35 € personne - Réservations : www.atelierguymartin.com ou 01 42 66 33 33