Test : Jawbone Up

Publié le 20 mai 2013 par Brokenbird @JournalDuGeek

On l’avait vu au CES 2013, la santé et la hi-tech font bon ménage. Le nombre d’appareils connectés se multiplient de jour en jour, et plus particulièrement autour de la santé et du sport. On l’avait déjà vu avec les iPod d’Apple ou encore le Nike Fuelband, cela va être encore plus le cas cette année.

Après un premier démarrage complètement raté qui a vu Jawbone retirer de la vente et rembourser les tout premiers utilisateurs du bracelet Up, la firme américaine n’avait pas abandonné son projet et revient avec une seconde version stable et finie de son bracelet sportif. Comme pour les Nike Fuelband et autres Fitbit, le Jawbone Up est avant tout un podomètre dans un bracelet et s’adresse au grand public afin de sensibiliser ce dernier sur les bienfaits d’une activité physique tous les jours.

Le Jawbone Up

Depuis quelque temps, on voit l’explosion des podomètres. Certains sont intégrés en tant que fonction supplémentaire dans des appareils comme les smartphones ou les consoles de jeux portables, d’autres sont dédiés comme les Fitbit ou encore le Nike Fuelband. C’est le cas du Jawbone Up qui se présente sous la forme d’un bracelet que je préfère de loin à l’accessoire qu’on glisse dans une poche comme le Fitbit et qu’on a tendance à oublier. La finition est agréable et de type soft touch. Pour le design, on est loin du côté classique, voire ennuyeux, des concurrents. Le Jawbone Up est beau à voir et à porter. Il existe en trois tailles (S, M, et L) et est disponible en plusieurs coloris. Je ne saurai que trop vous conseiller d’essayer en boutique avant.

Contrairement à ses concurrents directs, le Jawbone Up n’a pas d’affichage et ne possède que deux petites LED illustrées qui vous permettra de savoir si le bracelet est en mode normal ou en mode sommeil. À l’extrémité du bracelet se trouve un bouton pour justement de passer d’un mode à l’autre. De l’autre côté se trouve une prise jack de 3,5mm qui vous permettra de faire communiquer le bracelet avec votre smartphone ou de le recharger via un câble dédié comme sur l’iPod shuffle d’Apple par exemple.

Pour ce qui est de la recharge, j’avoue préférer la solution de Nike avec une prise USB intégrée. Certes, c’est plus gros, mais ça a l’avantage d’être universel et pratique. Comme pour le Fitbit, il faudra donc faire attention à ne pas perdre le câble dédié ou alors ne pas l’oublier, surtout en déplacement. Alors que le bracelet et Nike tient dans les 5/6 jours, le Jawbone vous tiendra facilement 9/10 jours, c’est en tout cas ce que j’ai eu comme autonomie, ce qui limite l’utilisation du câble dédié.

En dehors de la charge, la prise jack vous permettra de faire communiquer le bracelet avec votre smartphone iOS ou Android. Attention, dans le cas, des smartphones Android, il faudra faire attention à la compatibilité. Je n’ai eu aucun souci avec un Google Nexus 4 ou un Samsung Galaxy S3 alors que ça ne fonctionne visiblement pas avec les HTC (on a essayé avec un HTC One et un HTC One S). Évidemment, il ne suffira pas juste de le brancher, il faudra aussi avoir téléchargé l’application Up pour exploiter les données enregistrées sur votre bracelet.

Je vous rappelle que le Jawbone Up se destine au grand public. On est donc loin des montres et autres accessoires destinés aux sportifs de haut niveau. Aussi, j’ai bien aimé son design minimaliste, son poids plume et bien équilibré que vous aurez tendance à l’oublier une fois au poignet. D’ailleurs, une fois au poignet, il tient bien en place. On notera aussi que le bracelet est waterproof et qu’il vous suivra sans broncher lors de vos activités nautiques ou plus simplement dans la salle de bain.

Les Fonctions

Le Jawbone Up est avant tout un podomètre et mesurera le nombre de pas dans une journée. Contrairement au Nike Fuelband qui est censé mesurer votre activité physique et différencier par exemple le fait de bouger son bras des vrais pas, le Jawbone Up rapporte tout au pas. Du coup, on peut se retrouver avec des différences énormes entre les deux bracelets. Ainsi, lors d’une journée plutôt active, le Jawbone Up avait mesuré un peu plus de 32.000 pas alors que le Nike Fuelband n’affichait que 20.000 pas.

Dans l’absolu, ce n’est pas trop grave puisqu’il y a très peu de chances que vous ayez les deux appareils en même temps. Si vous voulez quelque chose de super précis, vous ne prendrez jamais ce genre d’accessoire grand public. Le but est bien d’avoir un de ces appareils afin de se câler aux objectifs pour avoir une journée active et/ou sportive. Sur le Nike Fuelband, la moyenne par jour pour avoir une journée dite active est de 2000 FuelPoints soit l’équivalent de 6000 pas Nike. Sur le Jawbone Up ou les Fitbit, il faut faire en moyenne 10.000 pas Up/Fitbit par jour. Donc tant que vous atteignez les objectifs fixés, quelle que soit la précision, ça ne pourra qu’être bon pour votre corps.

En plus de la fonction podomètre classique, et comme pour le Fitbit, le Jawbone Up sera capable de mesurer votre sommeil avec des informations plutôt amusantes comme le nombre de fois que vous vous serez réveillés dans la nuit, les cycles de sommeil léger ou profond ou encore le temps que vous aurez mis pour vous endormir. L’avantage du Jawbone Up par rapport aux Fitbits, c’est le fait que ça soit un bracelet, vous l’oublierez déjà moins. Avec un Fitbit, je ne me souviens plus du nombre de fois où j’ai eu la flegme de sortir de mon lit pour aller chercher l’accessoire et son bracelet dédié. Une fois en place et dans votre lit, il faudra activer le mode Sommeil sans quoi, le bracelet considèrera que vous n’aurez pas dormi… Par contre, le Jawbone Up désactivera automatiquement le mode Sommeil dès lors que vous bougerez vraiment après votre réveil. C’est sans doute la fonction que j’ai le plus appréciée, savoir combien de fois on s’est réveillé, combien de temps on a vraiment dormi longtemps, ça n’a pas de prix.

Je ne l’ai pas dit plus haut, mais le bracelet peut vibrer, c’est d’ailleurs avec une petite vibration de quelques secondes qu’on sait qu’on est en mode Sommeil. Mais ce n’est pas tout puisque vous pourrez utiliser les vibrations de votre bracelet pour vous réveiller. En effet, j’ai adoré pouvoir me réveiller avec un vibreur en place et lieu d’une alarme sonore. Les vibrations interviendront 30 minutes avant l’heure de réveil et l’intensité se fera en fonction de votre sommeil (léger ou lourd). Très honnêtement, c’est un peu comme les alarmes en musique ou progressives, mais en mieux, bien mieux. Par contre, pas de fonction Répétition donc si vous voulez dormir plus, c’est mort !

Jawbone en a profité pour aussi nous proposer le mode Sieste. En gros, vous configurez la durée (de 20 à 45 minutes) de la sieste depuis votre application et une fois activée, vous pourrez profiter de votre sieste avant que le bracelet ne se charge de vous réveiller en douceur. Pratique et reposant !

Pour finir, vous pourrez utiliser l’application pour traquer les calories consommées. Comme pour certaines applications dédiées, il vous suffira de répertorier ce que vous mangez et buvez dans la journée. Évidemment, la base de données est américaine, c’est donc incomplet avec nos habitudes alimentaires. C’est d’ailleurs souvent ce que je reproche à ce genre de fonctions.

L’application

L’application Up est disponible sur iOS et Android. Comme je l’ai déjà dit avec la version Android, il faudra faire attention aux problèmes de compatibilités puisque c’est lié à la prise jack. Pour je ne sais quelle raison, alors que l’application s’installe sans problème, la synchronisation ne fonctionne pas sur les HTC. On a testé sur un HTC One et un HTC One S. À voir.

À part ça, l’application est assez classique dans l’absolu puisqu’elle transformera en statistiques, tableaux et autres les mesures effectuées sur votre bracelet. Alors que l’aspect « Gamification » est plus poussé du côté de chez Nike avec la prise en charge des deux réseaux sociaux les plus en vogue (Facebook et Twitter), il faudra se contenter de la communauté Up. En effet, pas de Facebook ou Twitter pour partager (vanter ?) et/ou comparer vos performances. Il faudra donc passer éventuellement par les applications tierces. En effet, Jawbone a ouvert son application aux éditeurs tiers, ce qui vous permettra de voir par exemple vos sessions de running dans l’application Up alors que ce n’est pas possible par exemple chez Nike. Il y a pour l’instant une dizaine d’applications compatibles et la liste risque de s’allonger.

Et c’est peut-être là l’avantage de Jawbone par rapport à la concurrence. En effet, alors que le Nike Fuelband restera muet lors de vos sessions à vélo, vous pourrez par exemple utiliser l’application RunKeeper, déclarer que vous êtes en train de faire du vélo et tout sera pondéré. Pratique. Cela marchera aussi avec d’autres activités comme l’elliptique, etc…

,Mais en pratique ?

Il ne faut pas oublier qu’on parle d’un accessoire pour mettre en avant votre santé. Alors oui, cela pourra amuser certains, il est possible de tricher et berner le bracelet, mais à quoi bon ? En effet, en achetant le bracelet, vous avez déjà en tête de vouloir bouger et le bracelet ne sera qu’une sorte de conscience vous permettant de vous motiver. Avoir un max de pas sans avoir vraiment bougé, ça pourra amuser un temps, mais surtout, ça ne sert à rien et limite, c’est pathétique.

Comme pour le Nike Fuelband, le but est de vous faire bouger en vous fixant un score minimum par jour et en vous rappelant qu’il faut l’atteindre. Après, en jouant le jeu, vous verrez que vous prendrez de bons réflexes et vous vous sentirez moins pataud. Et ce qui compte le plus, c’est d’avoir vraiment un corps en bonne santé et ça, ça n’a pas de prix.

Je l’ai dit plus haut, il faudra utiliser la prise jack de votre bracelet pour synchroniser ses données avec votre smartphone. Ce n’est pas super compliqué, mais c’est peut-être là la limite par rapport au Nike Fuelband. Avec ce dernier, il avait tendance à se faire oublier et on n’était pas obligé de le synchroniser pour savoir où on en était dans la journée. Avec le Jawbone Up, on n’a aucun moyen de savoir où on en est si on ne passe pas par la synchronisation.

Vous allez me demander à quoi ça peut servir ? Eh bien, c’est justement le but d’une conscience, c’est de vous motiver quand vous en avez besoin. Avec le Nike, je pouvais avoir un état des lieux et donc me motiver en conséquence quand je voyais que je n’avais pas fait grand-chose. Avec le Jawbone Up, il faut enlever le bracelet, le petit capuchon protégeant la prise jack et ne pas le perdre, le brancher avec son smartphone, lancer l’application et synchroniser. Après, on l’enlève du smartphone, on remet le capuchon et on le remet au poignet. Au final, on ne l’oublie pas vraiment à son poignet et si on l’oublie, il se peut qu’on perde cette petite motivation qu’on aurait eue si on avait eu une alerte ou un truc sur le poignet pour nous dire qu’il est temps de bouger. De même, on n’a pas d’alerte non plus via l’application genre « Attention, il est 18h et vous n’avez fait que 5000 pas, bougez-vous » J’espère une version Bluetooth prochainement avec des alertes type vibreur.

Conclusion

7

/10

Note JDG

Vibrant



Le Jawbone Up est un accessoire plus qu’intéressant et pratique, surtout depuis son ouverture vers les applications tierces. J’aurais tellement voulu avoir un affichage ou une synchronisation sans-fil comme chez son concurrent direct afin qu’il soit parfait. Et c’est peut-être à cause de ça que je n’ai pas encore abandonné le Fuelband. Avec ses manipulations quotidiennes, il ne s’est pas fait oublier sur le poignet comme l’accessoire de Nike.

À côté, j’ai beaucoup aimé les fonctions Sommeil, Alarme et Sieste qui me manquent cruellement sur l’accessoire de Nike. Mais c’est peut-être cette simplicité dans la vie de tous les jours que les gens recherchent et que le Jawbone Up ne propose pas forcément. Comme pour le Nike Fuelband, le Jawbone Up ne m’a pas permis de faire plus de sports, mais m’a surtout permis de moins flemmarder et maintenant, mieux faire la sieste et ça, c’est l’essentiel.

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