La septième mort du café "La nouvelle Athènes"

Par Bernard Vassor

PAR BERNARD VASSOR

Vers 1900.... Vers 1950. Avant le carnage, vue de "l'Atelier photographique de Sescau" au troisième étage, dont l'affiche de réclame fut réalisée par Toulouse-Lautrec

On dit que les chats ont sept vies, le café "La Nouvelle Athènes" vient de perdre son âme une nouvelle fois. Saccagé, humilié, outragé il y a peu par décision municipale, l'endroit avait obtenu un permis de démolir et de construire pour se transformer en une sorte d'Opéra Bastille en pire...Le café-restaurant tenu par des patrons fort sympathiques au demeurant, n'a pas survécu, faute de clientèle, et peut-être par erreur architecturale et un concept trop "esthétique" construit autour d'un escalier à double volée qui prenait une place exhorbitante par rapport au café et à la salle du premier étage qui servait le soir de lieu de concerts de jazz. Toute la publicité était d'ailleurs construite autour de cet escalier dont l'architecte devait être très fier, mais que la clientèle n'a jamais apprécié à sa juste valeur ! Les promoteurs avaient sans doute oublié que la clientèle ne venait pas pour acheter l'escalier ? J'ai déja raconté dans de multiples articles l'histoire de cet endroit unique pour l'histoire de Paris, rendez-vous pour toutes les avant-gardes depuis 1860, des peintres des musiciens les plus célèbres au monde, et de la danse. Y aura-t-il une huitième vie pour "La Nouvelle Athènes"? Mardi 29 mars 2004 sept heures moins cinq.... Mardi 29 mars 2004, midi cinq minutes :Massacre à la pelleteuse. "L'Opéra Bastille" à Pigalle en construction.