la faculté d’optimisation fiscale internationale comme Apple a su en profiter. La dernière étude International Business Report de Grant Thornton, groupe leader d’audit et de conseil en France et dans le monde, menée auprès de plus de 3 000 entreprises à travers 44 pays, indique en effet que 68 % des chefs d’entreprises au niveau mondial, 74 % dans la zone euro et 73 % en France, seraient favorables à ce que les administrations fiscales donnent une définition plus précise des schémas, mécanismes et montages financiers internationaux autorisés et /ou prohibés (quand bien même cet encadrement réduirait les possibilités d’optimisation de la charge d’impôts de leur entreprise).
Plus de transparence
Pour autant, seuls 41 % des chefs d’entreprise au niveau mondial, 25 % au sein du G7, 20 % dans les pays du Nord de l’ Europe et 18 % en France, envisagent une plus grande transparence dans la communication à destination des investisseurs, actionnaires et du public en général quant à la gestion fiscale de leur entreprise au cours des douze prochains mois. Des fuites qui coûtent chères. L’étude reflète également l’état d’esprit des dirigeants vis-à-vis de la finalité des politiques fiscales de leur pays. Ils sont seulement 31 % au niveau mondial, 25 % en Europe et 20 % en France à penser que les lois et politiques fiscales locales visent à stimuler la croissance économique. Les chefs d’entreprise d’Europe du Sud sont les plus critiques sur ce point (11 %).
Mieux répartir la charge
Par ailleurs, 71 % des chefs d’entreprises de la zone ASEAN1 et 53 % des pays nordiques pensent que leur État impose correctement les contribuables contre 27 % des dirigeants auniveau européen - excepté pour l’Allemagne et le Royaume-Uni (49 %) -, 26 % au niveau des pays du G7 et 28 % à l’échelle mondiale. Enfin, 49 % des chefs d’entreprise au niveau mondial et 48 % au sein de la zone euro pensent que leur politique nationale fiscale actuelle n’inclut pas suffisamment de contribuables. La divergence d’opinion entre les pays du G7 (63 %) et des BRICs (17 %) est flagrante et en France, la proportion s’élève à 72 %.
"Les dirigeants français se démarquent de leurs homologues étrangers en estimant dans leur très grande majorité qu’il n’y a pas suffisamment de contributeurs pour mieux répartir la charge globale d’impôts du pays. Dans le même temps, la faible proportion (38 %) des dirigeants d’entreprise français qui considèrent que l’impôt est correctement établi, démontre le fort sentiment d’inégalité, voire d’injustice face au système d’imposition de notre pays",, conclut Alexis Martin.