Auto-psychothérapie

Publié le 22 avril 2008 par Dunia

Sans Prozac

Émotions à vomir

Hier soir, durant la visite de Madeleine et Syalie, un mauvais évènement s’est produit. Je n’ai pas envie d’en relater  les tenants et les aboutissants. Je préciserai simplement que mes amies n’en sont pas responsables.

Syalie et Madeleine, ne m’ont jamais connue que sous Prozac, or depuis  mes bisbilles avec ma psy, j’ai commencé à oublier de prendre mon anti-dépresseur pour finalement, depuis quatre ou cinq jours, ne plus le prendre volontairement. J’estime que ce type de médicament doit s’ingérer avec la régularité du métronome, sinon il risque de produire plus de tort que de bien, d’ou ma décision de l’arrêter totalement. De plus, selon certaines recherches, il semblerait que le Prozac n’est pas plus efficace qu’un placebo. En ce cas, à quoi sert-il que je m’empoisonne? Bref, l’un dans l’autre, entre les oublis involontaires et l’abstinence réfléchie, je ne me médicamente plus. L’effet positif: J’ai moins faim. Je résiste mieux à la bouffe. Je maigris. Effets négatifs: J’ai à nouveau envie de fumer, je suis sans cesse fatiguée, j’ai tout le temps sommeil, la moindre émotion m’amène au bout de la pelote de nerfs. Si le Prozac ne fait pas plus d’effet qu’un placebo, est-ce mon inconscient qui dicte à mon corps de se sentir mal? Possible. A moins qu’une fois de plus les scientifiques se soient trompés.

Après la désagréable nouvelle de ce soir qui, tout bien réfléchi, n’a pas le dixième de l’ampleur dont j’ai perçu la catastrophe, j’ai senti mes traits se tirer, des bouffées de chaleur m’envahir, mon estomac se paralyser en bloquant la digestion. Impossible de donner le change devant mes amies. L’une après l’autre, plusieurs fois elle se sont informé si j’allais bien. Il parait que mon visage s’était entièrement transformé… et pas en joli. Je précise que nous n’avons consommé ni alcool, ni produits illicites qui auraient pû me rendre malade. Après le départ de Madeleine, les bouffées de chaleur sont devenues insupportables, la tête me tournait, et avec difficulté je suis parvenue à me retenir de vomir en m’allogeant sur mon lit. Quand ma crise d’anxiété a passé, j’étais si fatiguée que je me suis subitement endormie d’un sommeil profond qui n’a pas duré, puisque qu’il est quatre heures, or je suis réveillée depuis une heure du matin.

Demain, j’ai un boulot monstrueux pour continuer le réaménagement de mon appartement. A 15h, Begonia et Karl viendront m’aider à déplacer des meubles. A leur arrivée, il faut que ma chambre bureau soit entièrement vide de l’encombrant et l’inutile à l’aménagement du nouveau mobilier. Après une nuit presque blanche, ces banales activités vont s’apparenter à la montée du Mont Calvaire.

Titre: Sans Prozac