Union africaine, qu’as-tu fait de tes 50 ans ? | Union africaine, qu’as-tu fait de tes 50 ans ? | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique

Par Basicinstinct82

Union africaine, qu’as-tu fait de tes 50 ans ? | Union africaine, qu’as-tu fait de tes 50 ans ? | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique.

Une question bien curieuse, quoi que renvoyant directement dans les méandres des péripéties de l’évolution continentale, qui aura mieux brillée par sa prestance idéologique, que par des actes propres à rendre dynamique, une organisation née d’un espoir décent, entretenue dans un environnement de prédation des libertés fondamentales par pas mal de ces tenanciers occultées au passage, et fondée sur un mode de fonctionnement qui l’aura ôté de son substantif caractère de garant de l’unité et le développement du continent. Un continent, il faut le reconnaître qui peine à s’affranchir des dogmes d’antan, tout en demeurant, dans le carcan des conceptions lourdement prégnantes sur les perspectives d’innovation appelées de tout veux et de pieds fermes, en vue de planter le décor, qui est un préalable, à une intégration continentale en forme de prolongement des processus d’intégration régionaux, dont les succès, ainsi que les retombées sur la probable constitution d’un vaste marché à l’échelle du continent, se font pressentir à travers les prospectives, y compris les études économiques et financières.

Par ailleurs, l’Union Africaine, paraît à mon sens, être une organisation fictive, un parterre de cadres, une panoplie de structures qui n’existent que par le nom, ainsi que dénués d’un réel pouvoir d’impulsion, comme pouvaient en rêver ses fondateurs à l’orée des 50 ans d’existence et quoi que ses sessions annuelles qui sont d’ailleurs une tribune où défilent les chefs d’états pour faire étalage de leur soif idéologique sans jamais accorder une quelconque légitimité, encore moins de crédits à ses résolutions, ne devient plus qu’une simple série de rencontres annuelles, sans incidence réelle sur le devenir du continent.

En outre, pour s’en faire une idylle objection, il suffit de porter un regard même crédule, sur sa gestion des crises politiques, nées sur le continent, car de toute son histoire et son évolution depuis sa création un 25 mai 1963 par un parterre de chefs d’états, aux dogmes et idéologiques politiques diamétralement opposées, en référence aux organisations et séries de rencontres qui ont précédées sa création, notamment le groupe de Casablanca, la réunion de Monrovia, etc…. ou encore aux idées qui l’ont porté, par exemple le projet des états unis d’Afrique, on finit par se résigner à comprendre la portée et le sens de l’interventionnisme Onusien et occidental, l’influence qu’il exerce sur le continent noir, ainsi que le rempart, qu’il constitue pour les peuples qui en bénéficient, puis que les desiderata escomptés des organisations d’une telle vocation, sont plus efficacement pourvus par celles internationales, dont l’ONU où tout simplement occidentales, même si cela relevait de l’ordre de la pression de la nécessité, qui intervient à chaque fois qu’un conflit naît, de trouver une solution urgente, et rapide, sans jamais oublier l’éternel problème que l’Afrique ne cesse d’avoir à mobiliser les moyens et les fonds quand de tels cas surviennent.

En tout état de cause et conformément:

aux divergences nourries sous le prisme d’une quête de légitimité pour l’organisation continentale, laquelle légitimité ne pouvant découler logiquement que de sa capacité à juguler les erreurs du passé, combler les attentes en cernant tous ses domaines de compétence, en se déployant effectivement à travers ses structures sur le terrain, en accroissant son budget afin d’allier la dotation budgétaire aux problèmes dont elle est saisie, c’est à dire les missions,

aux querelles de leadership qui ne devraient malheureusement être motivées que par le taux de contribution des états au budget de l’organisation,

aux prises de position justifiées et injustifiées pour doter l’Afrique à l’image du NEPAD (nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, soutenu par le Sénégal, l’Afrique du sud, j’en passe) d’un programme de développement et d’investissement innovant, ainsi qu’accompagnant les mutations en cours,

y compris, la constitution d’un véritable pôle d’interventionnisme, axé autour:

d’une force de paix et de sécurité immédiatement opérationnelle, et au budget autonome,

une haute cour de justice bien qu’il en existe, mais aux compétences repensées, réadaptées aux contextes actuels et échappant largement à l’influence des états,

ainsi qu’une nouvelle étude prospective de la constitution d’un vaste marché des échanges,

il me semble irréel si ce n’est plus qu’impossible, pour l’organisation continentale, d’atteindre:

ses objectifs, lesquels sont d’ailleurs entrevus à tout de vue, comme:

une levée de bouclier,

l’enclenchement d’un processus d’évolution dynamique,

ainsi qu’un développement économique qui permettraient de lever les freins non plus à la croissance, mais à la réunion des préalables, contributifs au rôle que s’est assigné l’organisation à l’horizon temporel.

Joyeux anniversaire à l’UA …

à suivre