Green lantern saga 13 : un nouveau green lantern et earth 2

Publié le 03 juin 2013 par Universcomics @Josemaniette
Le dernier vendredi du mois, c'est jour de sortie pour les revues kiosque Urban Comics. Intéressons nous de près à Green Lantern Saga, 13° du nom, qui voit l'arrivée d'une nouvelle série (la cinquième, plus de pages et prix inchangé) : Earth 2. 

Mais comme d'habitude on commence avec les Lanternes. On nous avait vendu le Zero Month comme l'occasion de se replonger dans les origines de nos héros, ou tout du moins de mieux comprendre ce qui a pu se passer lors de la transition entre l'univers Dc traditionnel, et celui consécutif au grand reboot de septembre 2011. Ce n'est pas vraiment le cas pour la série Green Lantern de Geoff Johns, puisque nous pouvons lire une aventure servant à introduire un nouveau personnage, appelé à jouer un rôle important dans les mois à venir. Simon Baz, c'est de lui qu'il s'agit, est musulman, et c'est aussi un voleur de voiture sans ambitions (pour subvenir aux besoins d'un membre de la famille, tout de même, comme s'il fallait partiellement justifier ses larcins). L'Amérique n'en finit plus de panser ses plaies, de les penser aussi, avec de telles apparitions. On a droit à du basique, mais bien écrit. C'est à dire une course poursuite en voiture, une arrestation, un interrogatoire avec les droits civils de l'accusé bafoués et sacrifiés sur l'autel de la menace terroriste. Doug Mahnke illustre ça avec le talent qu'on lui connaît, c'est très clair et puissant, précis. Quelques mystères flottent également dans ce numéro 0. Pourquoi tout à coup un anneau vert entre dans la danse, et choisit Simon? Pourquoi l'anneau semble légèrement "bugger" à cet instant crucial? Que signifie le tatouage sur le bras de Baz? Je vous invite à lire ce comic-book efficace et assez agréable, qui ajoute donc un nouveau personnage à la galerie déjà très fournie des Green Lantern en provenance de la Terre. Normalement, c'est deux individus par secteur spatial. Il faut croire que notre planète bénéficie d'un régime spécial, encore que Hal Jordan, ces derniers mois, est temporairement sur la touche.


Puis nous lisons le numéro zéro de Tomasi et Pasarin, concernant le Green Lantern Corps. Guy Gardner a toujours été un peu grande gueule, le type hâbleur qu'on aime détester, mais à qui on voudrait secrètement ressembler, car animé d'une sacrée dose de courage. On plonge quelques années en arrière pour comprendre comment Guy a reçu son anneau (tiens, là encore, on retrouve une histoire de poursuite en voiture) et les difficultés de communication entre le héros et son paternel. Pas facile de grandir dans une famille où tout le monde est flic de père en fils, quand en plus on est renvoyé des forces de l'ordre, victime d'un coup monté, et que personne ne veut vous croire. Gardner est un peu la bête noire de la famille, mais l'anneau vert va lui changer l'existence à jamais, même si pour cela il lui faudra affronter un drame personnel dont il se serait bien passé.
La suite est moins bonne puisque la série New Guardians fait figure du petit frère du pauvre,  dans la famille des Lanternes. Héros du jour, Kyle Rayner (qui vient d'avoir en sa possession, brièvement, les pouvoirs de tout le spectre émotionnel) et Carol Ferris, alias Star Sapphirre. Les deux se retrouvent pour bavarder au sujet de Hal Jordan, et après un petit tour dans l'espace et un combat contre des zombies cosmiques, la terrible nouvelle sort de l'anneau du Green Lantern : Hal ne serait plus de ce monde. Bien voyons! Tout ceci ne sert que de prélude à ce que va devoir affronter Rayner dans les mois à venir. Le scénario de Bedard n'a rien d'inoubliable, et les dessins du mois, réalisé en partie par Aaron Kuder et en partie par Andrei Bressan sont assez décevants, mal caractérisés, parfois grossiers. Bref, les Nouveaux Gardiens ne font pas rêver.  La Rage et les Red Lantern pour continuer. L'opportunité d'apprendre des choses sur le passé d'Atros, celui qui aujourd'hui est appelé Atrocitus. Tout y passe ; la perte de la famille et la destruction de son monde natale par les Manhunters (d'où la haine envers les Gardiens), la rencontre avec le démon Qull et les cinq inversions, la progressive montée en puissance qui culmine avec le renoncement définitif à toute forme d'espoir, d'amour, à la colère érigée en seule valeur, seule expression de soi, avant la création d'une lanterne et d'un nouveau corps du spectre émotionnel dans l'univers. Un épisode formateur assez efficace, écrit par Peter Milligan, et dessiné dans le souffre et le feu (à chaque page ou presque) par Ardian Syaf.
Pour conclure cette revue du mois de juin, place donc à Earth 2, qui fait sa grande entrée dans le sommaire. Là encore il sera question d'un Green Lantern, puisque c'est le monde d'appartenance d'Alan Scott, premier du nom. Avec Earth 2, Dc officialise la permanence de l'existence de plusieurs Terres parallèles, et du coup, mieux vaut suivre dès le début avant que ça ne se complique fatidiquement. D'autant plus que ce premier numéro est très mouvementé, plaisant à lire, et prometteur. On se retrouve d'emblée en plein conflit, notre planète étant sur le point de céder pour de bon aux hordes de Darkseid. La Trinité Superman/Wonder Woman/Batman est de sortie, et elle fait de son mieux pour limiter la casse et repousser les assaillants. La belle Amazone n'hésite pas d'ailleurs à faire pleuvoir les têtes, elle est sauvage et sculptural en pleine bataille. Sauf que sur cette Terre là, le mot "sacrifice" n'aura jamais été mieux employé. Pour gagner ce conflit, il faudra que nos trois justiciers acceptent qu'on ne peut pas toujours s'en sortir indemne. Du coup, que va t'il se produire, qui seront les personnages qui vont nous permettre de nous attacher à cette réalité parallèle? Et bien disons qu'un petit bond en avant nous offre un focus sur Alan Scott, et Jay Garrick, agrémenté en outre par la présence d'un Dieu grec, Hermès lui même. Nicola Scott livre des planches vraiment réussies, et Scott Robinson nous aguiche avec un univers où tout est encore à écrire. Un conseil : suivez ce titre de près, vous en verrez de belles. 


A noter que la couverture de ce Green Lantern Saga n'est pas exactement celle annoncée. Le fond vert de la cover, telle que présentée sur le site d'Urban Comics, et reprise ici, est remplacé par un fond blanc qui assure une plus grande clarté du produit.