Le Nucleaire contre tous ??(45 ) : La transition énergétique - Les vrais bilans du nucléaire ( début)

Publié le 04 juin 2013 par 000111aaa

Je rappelle les éléments de mon plan de départ :

« 2°/   COMMENT TRAITERSANS MILITANTISME ET AVEC OBJECTIVITELES PROBLEMES DE L’AVENIR DU NUCLEAIRE FACE A LA CONCURRENCE DES ENERGIES RENOUVELABLES ?

2-1 : La vie du parc , sa prolongation ou son arrêt ; avantages financiers et risques,techniques , sureté ,humains, etc.

2-1-1 :La vie du parc .

Bien que j’ai directement travaillé pour le CEApendant plus de 30 ans, monpropos n’est pas bien entendu d'apporter un soutien inconditionnel à la promotion du nucléaire , mais tout an contraire d’aller fouiller «  dans le ventre du grand monstre » pour voir ce qu’ il y cache !!!N’oubliez pas en effet que j’ai terminé dans les bottes d’un inspecteur de centrales et à l’ IPSN , devenu le bras « savant »  de l’AUTORITE DE SURETE NUCLEAIRE …

Si j’ai indiqué que j’allais vous parler de la vie du parc,je vous ai prévenu que ce n’était pas pour aller « cancaner » sur les petits incidents dont je pourrais avoir des nouvelles parl’ASN .Il y a assez de gensicisur ces blogsduNOUVEL OBSpour lever immédiatement les bras au ciel quand une tranchevientde perdre un turbo alternateur   ou un transfo élévateur de tension alors qu’ il s’agit de problèmes électriques triviaux…   ! Oui ! Mais voilà comme c’est du nucléaire c’est forcémentmensonger, pourri, antidémocratiqueetc., clament-ils !  

Dans mon état des lieux de l’an dernier je vous avais dit que le parc nucléaire français avaitune moyenne d’âge de 24 ans alors qu’au niveau mondial en 2012, la moyenne d’âge des réacteurs nucléaires était de 27 ans. Il a   doncforcémentvieilli d’un an ! Mais cette façon statistique de faire me fait ricaner ,carentre les34 tranchesde près de 900 MWe ,celles des 20 réacteursde près de 1300 MWeet enfin celles des 4 réacteursde près de 1450 MWeil y adesacrées différences , croyez-moi  !Alors pourquoi mélanger les choux fleurs avec les radis ?

Comment se porte le parc ?vous le saurez à la fin du chapitre   mais je vous rassure D’ORES ET DEJA  :les problèmes dus à la pluviométrie du printemps et au climat actuel   sont très correctement assumés ….

2-1-2 :Sa prolongation ou son arrêt

La majorité des chantiers se sont déroulés, de leur commencement jusqu’ à leur livraison, sur une vingtaine d'années seulement, des années 1970 au début des années 1990.   En supposant que les éléments primordiauxde la partie nucléaire ( réacteurs ,GV ,échangeurs primaire- secondaire , commandes , enceinte de confinement )vieillissent à la même vitesse(, mais c’est une hypothèsequi ne prend pas en compte toutes les améliorations entre les premières et les dernières tranches ), alors leur fin d'exploitation, si elle n'est pas lissée dans le temps, surviendra également de manière aussi rapprochée. Ainsi, 46 réacteurs arriveront à l'âge de 40 ans entre début 2017 et fin 2027, soit plus de 4 réacteurs par an en moyenne pendant une période de plus de onze années.

Dans le cas où il serait décidé d'arrêter les centrales à ce stade de leur exploitation, la perte de puissance du parc de production électrique serait donc très rapide, dès les dernières années de la décennie actuelle…De sorte que pour moi ,et en résumant , deux cas peuvent se produire d’ici 2020 : 1 er CAS  : les incidents de tranches restent mineurs , les observations de vieillissement neutroniquerestent dans le cadre des valeurs du livre de procédé sureté ,pas de terrorisme, pas de tremblements de terre etc.   : l’ASNAUTORISERAIT LOGIQUEMENTDE PROLONGER 10 ANS DE PLUS ……2EME CAS : SOIT un élément majeur de la sureté devient questionnable, SOIT il ne se passe rien mais une volonté de nature politique contraires’oppose irrévocablement àdépasser les 40 ans de fonctionnement….. L’ASN SUSPEND LE FONCTIONNEMENT ET EXPERTISE : c’est encore bon ou ça ne l’est plus ??? Il ne s’agit pas de répondre à la normande : » P’tet ben qu’oui ?P’tet ben qu’non ? »…..Et ne me demandez pas alors si des AutoritésGOUVERNEMENTALESchoisiraientde dire «  NIET ! » , contre l’avis des expertsASN/IRSN et surtout pour satisfaire leurs électeurs , car ne le savez-vous pas déjà ? …..Je vous renvoie à l’arrêt de SUPERPHENIXqui à ma connaissance n’ avait subi que des problèmes mineurs mais pas unFUKUSHIMAou un TCHERNOBYL !

La Chambre des Compteset le Sénat se sont très longuement penchés sur l’aspect économique et financier   de ce 2 èmeétat de fait (l’arrêt « sentimental » et non logiquement motivé)en auditionnant moult intervenants …….

Ce « papy boom des réacteurs » (ainsi le nomment ils ) pose des difficultés certaines, compte tenu du poids prépondérant actuel de l'électricité nucléaire dans notre bouquet électrique ….Plusieurs dizaines de gigawatts d'unités de production ou d'économies d'énergie devraient alors être réalisés en l'espace de quelques années. L'effort à fournir serait comparable à un effort de guerre ….Or chacun saitqueles délais de réalisation de projets nucléairesmobilisentlongtemps avant ingénieurs et financiersdonc ne permettent de répondre à ce défi que si des décisions d'investissement sont prises rapidement.

CROYEZ MOI / ON NE REALISERA PAS L’EQUIVALENT ENERGETIQUE D’ICI 2020 D’UN NUCLEAIRE QU’ ON ARRETERAITA 40 ANS D AGE , PAR ESPRIT DE DOCTRINE ET DEMAGOGIE,AVECAUTANT DE RENOUVELABLE …SURTOUT SI LE NUCLEAIRE CONTINUE DE MARCHER TRANQUILEMENT ……..

2-1-3 : Avantages financiers

Revenons au point de départ : la durée de 30 ans, sur laquelle avait été calculé l'amortissement des centrales lors de leur construction,(   puis sur 40 ans à partir de 2003)   a d'ores et déjà été dépassée par certaines centrales etinterrogeons-noussurce qu’amènerait la   prolongation au-delà de 40 ans prévue explicitement par la programmation pluriannuelle des investissementsde production d'électricité ????Je réponds franchement ….. La prolongation de la durée d'exploitation des centrales au-delà de 40 ans, serait source de revenus pour l'exploitant qui rentabiliserait mieux l'investissement de départ, SAUF SI TOUTEFOIS LES STRESS TESTS POST FUKUSHIMAamenaientla nécessité de coûts très importants :à ce sujet EDF avait d’abord chiffré à 50, puis HENRI PROGLIO à 55 milliards d'euros le programme d'investissements DE JOUVENCE SURETEdemandé par l’ASN  ……chiffre que les écologistes contestent ….Mais peuvent-ils pour ce mêmeprix créeren 7 ans un secteur d’énergies renouvelablesfiable etavec un réseaude collecte conséquent ??? …. Je vous expliqueraipourquoi c’est impossible !!!

A SUIVRE