Brésil-France : Tournée manège

Publié le 08 juin 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

L’Equipe a mis 3 à Gourcuff. Mais pourquoi tant de haine ?

Alors qu’il ne regardait pas le match, l’un des rédacteurs en chef historiques du Vestiaire a eu ce commentaire : « C’est bien joué de la part de Deschamps. Il sait que ça sert à rien, il met quand même la pression sur ceux qui jouent pour mieux les dégager. Ca s’appelle asseoir son trône et chier dedans. » Et encore, la gueule de Deschamps hilare n’était pas encore apparue pour commenter une défaite qui l’ennuie un tout petit peu moins que le match. Il n’est pas resté longtemps, il voulait demander le maillot de Suarez. Il n’avait pas celui de Gourcuff non plus, mais il fallait bien choisir. La douane est intransigeante.

Comme prévu, car comme depuis trois ans, Gourcuff a été nul à chier, réussissant quand même un jeu en une touche à la ligne médiane à la 32e. On peut le résumer comme ça : on voit moins ses gestes de génie, et on voit plus que quand il court, il plie les jambes mais garde le buste droit ce qui lui donne l’air d’un nain. C’est peu et beaucoup, mais il n’était pas là pour ça. Il n’était pas là pour marquer non plus, sinon il aurait frappé quand Payet lui a donné le ballon face au but. Il a choisi le contrôle pour plus de sécurité, les conseils des entraîneurs de U11 sont donc parfois entendus. A moins que Lyon ne lui ait demandé de se servir de son pied gauche pour aguicher un Real ou un Borussia, n’importe lequel. Gourcuff l’a dit avant le match, il est ouvert à tout. Pauvre Karine Ferri, elle va voir du pays.

Olivier Guy Roux

Que ce soit pour voir Gourcuff ou pour ne plus le revoir, Deschamps a donc fait des essais contre l’Uruguay qui est à peine plus pourri qu’en 2012. Giroud est sorti avec le sentiment du travail mal fait mais il était occupé à bosser sa com : d’abord dire que ses statistiques sont aussi bonnes que celles d’Henry la première saison et qu’il respecte la hiérarchie en équipe de France, ensuite vanter ses courses gratuites pendant le match. Dans quel Arsenal a-t-il fait sa première saison et qu’est-ce que c’est que ces courses gratuites, on ne saurait trop le dire. Deschamps, lui, l’a dit : « on va faire en sorte que Karim soit disponible dimanche comme prévu. »

Et puis, ces tournées d’adieu sont aussi des moments d’émotion. C’est Trémoulinas qui ne sait plus faire un débordement ni un centre une fois sur la grande scène, c’est Mangala la nouvelle terreur du championnat portugais qui craque sur un appel contre-appel, ce sont les plan serrés sur Mangala, juste après, qui laissent transpirer une troublante ressemblance avec Rod Fanni. En parlant de transpirer, les Lyonnais ont évité. Tant mieux, ça aurait gâché la belle coiffure de Grenier et l’horrible de Lacazette. L’émotion, c’est surtout de voir Matuidi capitaine et Payet meilleur que les autres. Ca fout un coup et on a hâte de voir Guilavogui. Merde il est rentré aussi.

Pendant ce temps-là, la tournée a servi à quelque chose : Sagna a réussi un centre. Il a fallu lui péter deux fois la jambe pour qu’il y arrive.

é