Les aliments étiquetés sains pousseraient à la surconsommation – Int J Obesity

Publié le 09 juin 2013 par Santelog @santelog

Les allégations de santé sur les aliments pourraient bien avoir des effets défavorables à la santé. Une étude montre que les aliments étiquetés comme «plus sains» sont perçus à tort comme plus légers et font l’objet de portions plus élevées.

La taille excessive des portions est un aspect important dans les facteurs qui concourent à ingérer plus d’énergie qu’il n’en faut, et donc à la prise de poids. Barbara Livingstone, professeur à l’University of Ulster, a étudié avec ses collègues,  la taille des portions consommées par 186 personnes ayant le choix entre deux types de denrées: une salade de choux étiquetée «standard» et une autre étiquetée «plus sain».

Le poids de la portion des personnes ayant opté pour la salade «plus saine» est de 103 g,  contre 86 g pour la salade «standard». L’expérience montre en outre que la densité énergétique de la salade «plus saine» est sous-estimée: les participants l’évaluent en moyenne à 113 kcal pour 100 g, alors qu’elle est en fait pratiquement le double (224 kcal/100 g), et comparable à la salade étiquetée «standard» (223 kcal/100 g). De tels résultats ont également été obtenus avec des céréales et des boissons.

Dans la réalité, de nombreux aliments peuvent présenter des avantages nutritionnels ou de santé (notamment ceux qui arborent une allégation nutritionnelle ou une allégation de santé), sans pour autant être forcément moins caloriques. Mais cette étude suggère qu’une allégation relative au caractère plus sain de l’aliment, sous-entend qu’il est plus léger et constitue un incitant à en consommer plus.

Référence : Faulkner G.P. et al., Int J Obesity, 7 May 2013

Source : Food in action, Nicolas Guggenbühl, diététicien-nutritionniste

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