Quelques jours à Séville

Publié le 10 juin 2013 par Juval @valerieCG

Séville aurait été fondée vers le VIIIème siècle avant JC. Elle fut conquise par les romains au IIIème siècle avant JC.
Elle devient une des grands foyers culturels de l’époque lors de sa conquête par les Wisigoths en 456.

La dynastie musulmane des Omeyyades conquièrt l’Hispanie et la Septimanie au VIIIeme siècle après JC, territoire qui fut nommé Al-Andalus. Séville fut prise vers 711 par les troupes de Moussa Ibn Noçaïr.


(L’alcazar : crédit photo : http://www.spainisculture.com)

En 750, les Omeyyades sont détrônés par les Abbassides qui fondent leur propre dynastie et massacrent quasi tous les membres de la dynastie omeyyade sauf le prince Abd al-Rahman Ier. Ce dernier s’enfuit et gagne l’Espagne où il fonde une nouvelle dynastie à Cordoue qui devint un émirat indépendant. L’alcazar commence à être édifié dés 844. En 929 Abd al-Rahman III s’attribue le titre de calife ; l’État des Omeyyades de Cordoue devient ainsi un califat jusqu’en 1031. L’éclatement du royaume à cette époque provoquent la création de taïfas (royaume).
Sous la dynastie des Abbadides, la cité connaît une période d’apogée culturelle.
En 1091, les Almoravides s’emparent de Séville, puis en 1147, ce sera au tour des Almohades. Séville connait alors un second âge d’or avec la construction d’une grande mosquée en 1172.
Séville est conquise par Ferdinand III de Castille en 1248.
La mosquée est détruite et remplacée par une cathédrale ; la giralda est néanmoins conservée. les cours sont itinérantes et des rois séjournent à Séville ce qui favorise l’activité religieuse et culturelle de la ville. Des expéditions partent de la ville comme celle de Magellan en 1519. C’est l’une des plus grandes villes du monde au XVIeme siècle.


(Les jardins de l’Alcazar, crédit photo : http://www.tripadvisor.com)

Malheureusement, le Guadalquivir s’ensable progressivement au cours des siècles ce qui entraîne un transfert à Cadix d’une bonne partie du trafic maritime. Séville commence à décliner progressivement au XVIIeme siècle. Il y eu une Exposition ibéro-américaine en 1929 et l’Exposition universelle en 1992.

Que voir à Séville :
La ville est caractérisée par le syncrétisme comme en témoigne par exemple lm’architecture mudéjare. Au détour d’une porte ouverte, vous verrez énormément de patios, richement décorés.
Je ne ferais guère mieux qu’un guide mais je citerais en vrac :

- la cathédrale et la giralda (la tour de la mosquée dont le muezzin gravissait, à dos d’âne, les 47 paliers, 5 fois par jour).

- l’Alcazar ; je crois que c’est un des plus beaux palais que j’ai pu voir. Les mélanges d’inspirations ont créé un lieu tout à fait original et magnifique. selon la saison, essayez d’y aller tôt ou tard le soir sinon vous risquez de surtout errer telle une larve accablée par la chaleur (non je ne pense à personne).

- la juderia (quartier juif), un vrai labyrinthe.

- l’hôpital des vénérables

- l’église del salvador ; si quelqu’un peut m’expliquer pourquoi il n’y a aucun cierge à mettre dans les églises espagnoles ? (oui, j’avoue, j’ai cette superstition ridicule…).  La plupart des églises de Séville sont d’inspiration baroque et donc extrêmement chargées. Vous serez sans doute étonné par les statues aux traits extrêmement dessinés, quasi maquillées et habillées de tissus.

(un des retables de l’Eglie San Salvador, crédit photo : wikipedia)

- casa de pilatos : la page wikipedia me semble extrêmement bien faite à son sujet.

- l‘hôpital de la charité ; le fondateur, après une vie dissolue, décida de faire peindre dans la chapelle, des tableaux illustrant la vanité de la vie. le retable est également remarquable tout comme les tableaux de Murillo.

- le parc de Maria Luisa ; vous y verrez la magnifique place d’Espagne.


(place d’Espagne, crédit photo : http://travelersinnseville.com)

- le musée du flamenco propose des spectacles de flamenco d’une durée d’une heure à partir de 19 heures ; pensez à réserver, ils sont pris d’assaut.

Où manger, où boire un verre :

De nombreux guides recommandent la pâtisserie La campana (calle sierpes 1-3). J’avoue avoir été extrêmement déçue tant par les gâteaux (mauvais), le thé (à réveiller un mort) que le service (désagréable). Je recommande en revanche sans hésiter le glacier La Fiorentina, calle Zaragoza, 16. Prenez donc une glace au romarin ou à la fleur d’oranger. (on vous propose de goûter d’ailleurs avant les parfums les plus étonnants).

La plupart des restaurants vous proposent le plats sous forme de tapa, demi-portion ou portion. Je serais curieuse de voir ce que peuvent être les portions quand on voit la taille des tapas.
J’ai testé Albarama restaurant, Plaza de san Francisco 5, où j’ai pu goûter un salmojero (sorte de gazpacho plus crémeux).
La Vineria san telmo (paseo Catalina de Ribera, 4), excellente, bondée. Si par hasard vous preniez une tortilla, prenez-en une pour deux…
El burladero, calle canalejas, 1. J’en ai été un peu déçue.

En face de la cathédrale, le 20 pasos cafe lounge (calle alemanes, 25) est parfait. Allez plutôt à l’intérieur où, le soir, sur le toit terrasse.


(Cathédrale de séville, crédit photo : wikipedia).

Que ramener de Séville :

La plupart des souvenirs sévillans sont assez moches (enfin il en est sans doute de même pour tous les pays, non ?).
Je vous conseille d’aller chez Coco Sevilla, plaza de Pilatos. Vous y trouvez des foulards en soir brodés, des éventails, des poteries et des azulejos anciens (à bon prix).

L’accueil chez El torno, (plaza del cabildo, 2) qui vend les pâtisseries fabriquées par les religieuses de la ville, a été au delà du désagréable (apparemment à cause de mes tatouages). Peut-être faut-il mieux aller directement les acheter dans les couvents de la ville ?

J’ai également ramené du fromage (du manchego), du jambon. Pour cela, je suis allée à Corto ingles (équivalent des galeries lafayette je pense) et chez La alacena de San Eloy (calle san Eloy, 31).

La Jobateca (calle Cuna, 9) fabrique des produits de beauté naturels. Cela ressemble en Lush en quelque sorte.

Le marché aux puces d’El Jueves (le jeudi matin) ne m’a pas enthousiasmée mais prut-être y trouverez vous quelques trucs à chiner.