e-Cigarette: Bientôt autorisée et réglementée au Royaume-Uni

Publié le 12 juin 2013 par Santelog @santelog

Alors qu’en France, l’Office Français de Prévention du Tabagisme (OFT) sur l’e-cigarette considère que l’e-cigarette peut-être un outil de réduction des risques liés au tabac à condition de ne pas nuire à la politique de lutte contre le tabagisme, le Royaume-Uni envisage également un accès libre des fumeurs aux e-cigarettes assorti d’une réglementation et de contrôles rigoureux de l’Agence de sécurité britannique MHRA.

Le National Health Service (NHS) britannique informe d’une annonce imminente sur l’agrément et la réglementation des cigarettes électroniques, face à l’augmentation rapide de l’utilisation de ces dispositifs et à la suite de pressions d’experts médicaux à considérerles e-cigarettes comme une forme de thérapie de substitution de la nicotine. À l’heure actuelle, au Royaume-Uni, les e-cigarettes ne sont couvertes par la législation sur la sécurité générale des produits et peuvent légalement être promues et vendues à des mineurs, sans aucune assurance sur les ingrédients et la quantité de nicotine. Le NHS est favorable lui-aussi à ces mesures d’autorisation avec réglementation, qualifiant les e-cigarettes, en regard des cigarettes classiques, de «  moindre des 2 maux  ». L’absence de tabac et le mode de consommation (vaping), contribuent selon le NHS une alternative plus sûre pour ceux qui souhaitent arrêter de fumer.

Et les traces de substances toxiques ? L’agence britannique rappelle néanmoins la présence de traces de toxines, validée par l’évaluation de l’US Food and Drug Administration (FDA), en particulier de produits chimiques cancérigènes comme les nitrosamines et le formaldéhyde. Cependant, le niveau de ces toxines serait d’environ un millième de celui trouvé dans les cigarettes classiques.

Et le propylène glycol ? Le groupe d’experts britanniques sur le tabac, issu du Royal College of Physician publie un rapport optimiste, concluant à «  peu de preuves d’effets nocifs d’une exposition répétée au propylène glycol, le produit chimique qui contient la nicotine  ».

Et la vapeur ? La vapeur de nicotine atteint seulement la bouche plutôt que les poumons, argumente le NHS, donc préserve, même partiellement, de l’addiction ? Ce qui pose la question des effets nuisibles possibles de la vapeur, pour le e-fumeur, comme pour son entourage avec un risque de tabagisme passif ?

Un outil de réduction du tabagisme… Enfin, le NHS rappelle que plusieurs études notamment celle publiée dans BMC Public Health (1-2011) et celle de mars 2013 publiée dans la revue Addiction (2), constatent une réduction de la consommation de cigarettes classiques, avec l’adoption, par les fumeurs de la e-cigarette. Ces conclusions suggèrent que la e-cigarette réduit l’envie de cigarettes classiques. Mais si cela s’explique par la ressemblance avec une cigarette classique, il n’est pas certain que tous les modèles de cigarettes électroniques délivrent autant de nicotine que les autres formes de substituts nicotiniques.

Ou une porte d’entrée vers le tabac ? Le Royaume-Uni, envisage, comme la France, les e-cigarettes comme une porte d’entrée de l’expérimentation du tabac pour les enfants et les adolescents, ou même une passerelle de dépendance à la nicotine. D’où la nécessité de réglementer, comme en France, de manière à bloquer leur accès aux mineurs.

Sources:

NHS Decision over e-cigarettes and ‘vaping’ imminent (Visuels)

Action on smoking and Health (Royal College of Physician) ASH Briefing on Electronic cigarettes

FDA Evaluation of e-cigarettes

BMC Public Health 2011 doi:10.1186/1471-2458-11-786 Effect of an electronic nicotine delivery device (e-Cigarette) on smoking reduction and cessation: a prospective 6-month pilot study

Addiction March 28 2013 DOI: 10.1111/add.12150Vaping’ profiles and preferences: an online survey of electronic cigarette users

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