Croyant se donner une image "progressiste" grâce à l'ouverture d'une salle d'intoxication semi-surveillée, appellation qui serait la plus pertinente pour décrire l'équipement hautement subventionné que les Delanoistes veulent ouvrir dans le 10ème arrondissement, la mairie s'est décidément pris les pieds dans le tapis. Une réunion organisée le 11 juin pour tenter d'asséner la parole des dignitaires à des citoyens infantilisés s'est transformée en foire d'empoigne sous surveillance policière rapprochée. Rémi Féraud, maire du 10ème arrondissement, a eu beau faire : les riverains ne gobent pas les mensonges et imprécisions volontaires du discours municipal. Implanter une salle de ce type boulevard de la Chapelle sous prétexte d'expérimentation, c'est comme griller une allumette dans un local saturé de gaz pour voir si cela explose. Oui, les toxicomanes qui trouveront portes et grilles closes du fait de leur heure d'arrivée ou de la saturation de la salle erreront forcément alentour. Oui, les dealers en profiteront. Oui, les autres trafics, très présents dans les environs, bénéficieront du nécessaire allègement de la présence policière pour que les drogués ne soient pas rebutés à l'idée de fréquenter cette salle. Oui, il y aura un effet d'attraction. Oui, les crédits qui y seront affectés feront défaut à de vrais équipements de désintoxication. Oui, la présence d'"une ou deux infirmières" sera très insuffisante. Le seul intérêt de cette réunion a été la confirmation que la salle ouvrirait en novembre, au mépris de toutes les attentes de la population. La seule sanction à ce mépris et ce déni démocratique sera électorale et elle viendra bientôt. En tout cas, malgré les efforts déployés par la mairie pour empêcher l'opposition de s'exprimer, j'ai pu haut et fort dénoncer cette manipulation sous les applaudissements de la salle. Le combat pour la vérité continue. Serge Federbusch Conseiller du 10ème arrondissement