Allumer les yeux

Par Ibars

Une image n’existe que parce qu’on la regarde.

C’est ce que j’ai dû dire au moins deux fois aux groupes d'amateurs sympathiques que j’accompagnais il y a peu dans les Jardins de la Fontaine, lors de mes promenades photographiques dans le cadre des « Rendez-vous aux jardins ».

Mais lorsqu’un regard s’éteint, lorsque deux yeux jamais plus ne se poseront sur les images, jamais plus ne les éclaireront — car si l’image n’existe que parce qu’elle est regardée, celui qui la regarde en devient pour le coup comme un co-géniteur — que deviennent ces images pour une part inanimées ?

Aujourd’hui