Examens

Publié le 17 juin 2013 par Gentlemanw

Petit matin frais, le printemps qui scintille sous les rayons du soleil, elle marche sans voir les feuilles vertes, sasn entendrre les petits oiseaux, sans apercevoir les abeilles dans le chèvre-feuille. Encore quelques feuilles de cours dans les mains, elle révise en suivant ce parcours habituel, vers son abri-bus habituel depuis de nombreuses années, celles du collège, celles du lycée. Un automate en route vers ses examens, la boule au ventre, le vent frais sur le visage, elle réféléchit aux sujets possibles.

Les copines sont là, elles sont étourdies par le stress, des dernières nuits un peu compliquées à ressasser les formules, les équations, les citations, les volumes et les dates. Elles papotent avec un visage serein, heureuses de se retrouver, mais avec une boule au ventre, si intérieure. Elles sourient parfois trop angoissées, elles cachent des larmes venues durant le petit déjeûner. L'une tant l'épaule à l'autre, le réconfort d'un soudain silence. Une voiture s'approche.

Elles sautent dedans. Voyage tranquille, le papa stressé pour sa fille, cache ses émotions, parle, et leur distille la musique qu'elles aiment toutes. Elles semblent ne rien entendre, trop concentrées. La cour de cet établissement de la ville d'à-côté, un espace inconnu, encore une nouveauté. Des dizaines, deux centaines de jeunes adolescents, de jeunes filles, de jeunes gens, de maturité très variable, une bouffée d'air, des listes, des attroupements pour voir les noms, les salles. 

Dernière respiration, arrêt du téléphone, le coupon d'inscription, la carte d'identité. Rien ne bouge, la foule respire, les escaliers, les étages, la salle, chacune trouve ses repères, elles sont ensemble. Un peu de tribu flou car dans quelques minutes, elles seront seules dans un espace de classe.

Lumière blanche, froide, les tables alignées, elles entrent en saluant les surveillants, s'installent avec leurs affaires, leurs repères pour les prochaines heures.


Distribution des feuilles, le sujet, les exercices, les phrases de philo, les calculs, les thèmes à développer, tant de variantes, tant de doutes, une première lecture, une seconde lecture. Une respiration. Un vide de quelques secondes.

Elle prend son styloplume fétiche, un tas de feuille blanche, elle écrit.

Nylonement