Le Cinéma Paradiso - ce drive-in géant organisé dans le Grand Palais – vous en avez forcément entendu parler, soit via un ami cinéphile (ou non) ou via 20 minutes si vous prenez le métro : il avait lieu du 10 au 21 juin. Considéré comme le rendez-vous des amoureux du 7ème art de ce mois de juin (voire même des vacances d’été pour certains), le Cinema Paradiso a été l’occasion de (re)découvrir quelques classiques du Cinéma : E.T. l’Extraterrestre, Pulp Fiction, Drive ou encore Psychose.
Évènement cinéphile ou campagne de communication ?
Et bien les deux. Quand on arrive dans le Grand Palais, on ne peut que remarque les stands des marques présentes pour cette manifestation (Nokia, Fiat, etc.), le diner au mileu du hall, et le gift shop, qui vend à la fois boîtes de céréales, sachets de chips et chargeurs de téléphone. Un coup de pub très bien géré, à la longue un peu lourd.
Au prix du billet s’ajoutent les consos (10€ le burger, 7€ la pinte) : un peu cher pour un évènenement censé être consacré uniquement au cinéma : à croire que les sponsors ne suffisent pas à rembourser l’installation d’un écran de cinéma, de fauteuils et de quelques tables de pique-nique (bon ok j’exagère, l’installation était plutôt sympa).
Un problème d’organisation.
Différentes « attractions » étaient ouvertes au public pendant l’évènement : piste de roller, jeux d’arcade, etc. Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de tester tout ça, étant arrivé vers 21h. Il n’était d’ailleurs (comme par hasard) pas mentionné que ces activités se finiraient vers 20h. Bref, une bonne façon de se faire de la marge sur les billets.
Concernant les horaires de projection, beaucoup de retard (et apparemment un peu la même chose chaque jour). Psychose, censé commencer à 23h30 n’a commencé qu’une heure plus tard (sur un film d’1h50, une heure ça commence à faire).
Autre malentendu, certains venaient voir The Big Lebowski le jour de la projection de Psychose : pourquoi ? Tout simplement car les gens n’aiment pas les horaires passés minuit et confondent les jours : à priori aucune mesure de remboursement n’a été mise en place par l’organisation, selon les deux filles qui étaient devant moi dans la queue, et qui ont du repayer un billet pour la projection du soir au prix fort.
Des voitures, des fauteuils, des transats et des coussins.
Je commence à faire la queue à 23h10. Plus d’une heure avant que le film ne commence. Seulement quelques chanceux vont avoir le privilège de s’installer dans des fiat 500 (80€ le billet pour deux avec une coupe de champagne Mo** et Chan***, encore un partenaire de l’évènement tiens). Le reste des spectateurs se répartit transats, fauteuils de cinéma ou matelas et cousssins. Surprise, à l’entrée de la « salle de cinéma » on nous distribue des casques audio sans-fil : comme le Grand Palais est divisé en différents espaces (diner, « boîte de nuit », et salle de cinéma) pas question de projeter le film en utilisant des enceintes pour le son.
Finalement, le Cinema Paradiso aura vraiment été l’occasion pour moi de voir un film que j’aime en particulier sur grand écran, mais pas nécessairement de découvrir l’ambiance si peu exceptionnelle du Grand Palais, transformé en l’occasion en monument voué au cinéma au placement de produits.