La trompette, la reine des courgettes

Publié le 24 juin 2013 par The Happy Cooking Friends @BlogTHCF

Il y a les pigeons et les aigles, les torchons et les serviettes mais surtout il y a les courgettes et les trompettes! Voilà comment commençait le post facebook de GirlyCooker il y a quelques semaines. Cette variété est emblématique de la région de Nice et ses habitants la considèrent comme un joyau, ce n’est pas THCF qui dirait le contraire.

Tout d’abord attachons nous à en connaître l’origine. Importée en Europe par les premiers collons, la courge est originaire du continent Américain.
Au sein des cucurbitacées, on distingue principalement 3 espèces : les potirons (maxima), les citrouilles (pepo) et les courges musquées (moschata).  Parmi les vérités d’une même espèce, les croisements sont aisés et produisent des hybrides fertiles. La trompette du genre cucurbita et de l’espèce moschata n’échappe pas à cette règle; le terroir niçois a fait le reste. Cette variété s’apparente à la courgette violon ou trompe d’Albenga.
Au stade de maturité optimale, après plusieurs mois de croissance, ses taux de sucre et béta-carotène sont importants. Lorsqu’elle n’est que courgette, elle est constituée de 90% d’eau, elle est également pauvre en protide, lipide et glucide.

Le climat niçois est propice à son développement, il est difficile de la cultiver ailleurs.  A la différence de la demi-longue de Nice issue d’un plant buissonnant, la trompette est le fruit d’une plante coureuse très gourmande en eau qui peut atteindre facilement plusieurs mètres d’envergure. Elle est récoltée de mai à fin août. En dehors de cette période, elle attrape plus facilement les maladies.
En plus des fruits, cette plante produit des fleurs (fleurs mâles) qu’il faut prélever afin de stimuler la plante.

Lorsqu’elle est courgette, il faut la consommer dans les jours qui suivent sa récolte, c’est une des raisons pour laquelle il est difficile de la transporter. A contrario, une fois courge, elle peut se conserver plusieurs mois à l’abri de la lumière et dans un endroit frais.

Tout se mange dans la trompette ou presque.
Les fleurs se consomment soit en beignet soit farcies.
Les courgettes se retrouvent dans l’assiette tantôt crues, tantôt cuites à la vapeur ou encore revenues dans un peu d’huile d’olive ou même en omelette. Les déclinaisons sont infinies.
La courge se prépare en tourte, en soupe et en un tas d’autres préparations.
L’albumen des graines est également comestible. Pour cela, placez les graines sur une plaque au four et laissez les sécher à 100°C, la partie extérieure doit se fendre pour laisser apparaître l’albumen. Attention aux projections!


La trompette est très fine en goût, avec une légère saveur de noisette. Pour ma part, je l’adore fondante alors si vous avez la chance d’en avoir sur les étals de votre paysan ou primeur (pour ma part chez Romy) jetez vous dessus et prenez-en en 1kg!

Pour y voir un peu plus clair sur les variétés, je vous conseille de jeter un coup d’œil à http://cucurbitophile.fr