Simple Minds ‘ Mandela Day

Publié le 27 juin 2013 par Heepro Music @heepro

Ma façon à moi de rendre hommage à un si grand homme, tellement humain qu’il n’aura jamais semé autre chose que de l’espoir autour de lui, et même au-delà tant son aura a su dépassé les frontières, ne pouvait se faire qu’en musique. Aborder Nelson Mandela et musique me fait irrémédiablement penser à cette chanson de mon enfance, que je n’appréciais même pas à l’époque, car beaucoup trop jeune pour être touché par sa musique et son chant, et sans bien sûr comprendre autre chose que le sens du titre répété dans son refrain : « Mandela Day ».
Simple Minds, un groupe écossais que je ne connais toujours pas vraiment, en tout cas pas davantage que ce que j’ai pu lire par hasard sur des revues ou sites, ou entendre à la radio ou à la télé.
Depuis l’annonce de sa maladie, puis de son agonie et dès lors de sa mort inéluctable à l’aube de ses 95 ans, il n’y a rien à ajouter si ce n’est que jamais un homme n’aura effectué un passage (de 27 ans !) en prison et entrepris, derrière, une telle mission de paix, justement primée d’un Nobel auréolant ce Saint, cette Légende de son vivant.
Quelques énormes concerts avaient eu lieu pendant son emprisonnement, afin de le faire libérer puisque son délit, ou crime, était d’être noir. Simple Minds y avait été présent, en plus de composer ce titre en particulier. La musique n’aura jamais été loin, car la musique adoucie certes les mœurs, mais surtout elle ne connaît aucune frontière ni le moindre racisme, ce qui est presque étonnant. Un homme ou une femme aimera tels ou tels chanson, musique, chanteur ou chanteuse, indépendamment de sa couleur si sa musique le ou la touche. On arrive à percevoir la beauté des artistes avec les oreilles. Inutile d’aller voir des visages, forcément plein d’a priori. Aussi Simple Minds porte-t-il un nom quasiment prophétique : il n’est nulle besoin d’intelligence, de réflexion, juste d’un peu d’amour, de respect, de simplicité.
En 2013, on parle encore de musique noire ou Black musique. Ce qui cloisonne. Écouter les paroles de « Mandela Day », en songeant précisément à l’histoire humaine de Nelson Mandela, puisque homme de l’Histoire et non personnage de celle-ci, et l’espoir poindra, pour sûr aux côtés d’une larme. Il est dans la nature humaine que de savoir les belles choses par delà les nuages sombres qu’on nous impose. Tout cela n’existe pas en musique : les émotions se créent d’elles-mêmes, en nous, et sont chez chacun différentes. On nous envoie un message, mais l’interprétation est personnelle. Simple Minds le savait sûrement à l’époque, mais le groupe doit malgré tout se sentir bien étranger à sa chanson, tant celle-ci semble dorénavant faire partie de l’Histoire de l’Art… et de l’Homme et de la Femme. En tout cas, moi, elle fait bien partie de mon histoire personnelle. En somme, une partie du Patrimoine mondial de l’humanité. Comme Nelson Mandela.

(in heepro.wordpress.com, le 27/06/2013)