Henrique Oliveira | Baitogogo

Publié le 27 juin 2013 par Roughdreams @popsurrealisme

Sous la forme d’une sculpture spectaculaire, envahissante et « gordienne », Henrique Oliveira joue avec l’architecture du Palais de Tokyo pour en faire surgir une oeuvre qui joue avec le végétal et l’organique. 

Prenant la forme de peintures, sculptures ou installations, l’art hybride d’Henrique Oliveira convoque à la fois l’urbanisme et le végétal, l’organique et le structurel, mais aussi l’art et la science à travers des compositions où l’inattendu génère un univers teinté de fantastique.

Diplômé de l’Université de São Paulo en 1997, l’artiste s’intéresse à la fluidité, à la combinaison et à la couleur des matériaux, ce qui confère à ses installations une certaine picturalité. À cet effet, Henrique Oliveira utilise le plus souvent des matériaux issus du contexte urbain brésilien, notamment le bois de « tapumes » provenant de petites palissades construites pour cercler et bloquer l’accès aux zones de chantiers.

En utilisant ces éléments, il rend visible le côté endémique et parasitaire de ces constructions ; rappelant des tumeurs en bois, ses installations fonctionnent comme la métaphore des favelas qui poussent de façon organique, révélant par-là même la déliquescence dynamique du tissu urbain de São Paulo. S’inscrivant dans l’héritage artistique de Lygia Clark ou Hélio Oiticica, il utilise comme matériau premier le contexte même de la ville tentaculaire qui, dans son traitement et dans son apparition inattendue, déstabilise le visiteur dans sa perception de l’espace.

Photos FG © Roughdreams.fr

Creating a spectacular and invasive Gordian Knot, Henrique Oliveira plays with Palais de Tokyo’s architecture, allowing a work that combines the vegetal and the organic to emerge. 

In the form of paintings, sculptures or installations, the hybrid art of Henrique Oliveira (b. 1973, lives and works in São Paulo) evokes both the urban and the vegetable, the organic and the structural, as well as art and science, through compositions in which the unexpected generates a universe tinted with the fantastic.

Graduating from the University of São Paulo in 1997, the artist explores fluidity, the combination and color of materials, which endows his installations with a certain pictorial quality. Oliveira often borrows materials from the Brazilian urban landscape, notably tapumes, wood taken from fences surrounding and blocking access to construction sites. By using these materials, Oliveira highlights the endemic and parasitic nature of these constructions; evoking wooden tumors, his installations function as a metaphor for the favelas’ organic growth, thus revealing the dynamic decay of São Paulo’s urban fabric. In the artistic lineage of Lydia Clark or Hélio Oiticica, he uses the very context of this sprawling city as a raw material. The way in which it is treated, as well as its unexpected apparition, destabilizes the visitor’s perception of space.

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Henrique Oliveira – Baitogogo
dans le cadre de la saison « Nouvelles vagues »
du 21/06 au 09/09/2013

au Palais de Tokyo
13, avenue du Président Wilson,
75 116 Paris
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http://www.henriqueoliveira.com/

http://www.palaisdetokyo.com/