Financement du changement

Publié le 02 juillet 2013 par Dedu

Les arbitrages budgétaires pour 2014 ont été rendus. Des coupes sévères ont été faites sur l'ensemble du budget de l'Etat dans l'objectif de réduire le déficit budgétaire. L'enjeu est d'importance : le poids de la dettes réduit fortement les capacités d'investissement de l'Etat et représente un lourd tribus pour les générations futures. C'est donc bien un enjeu de développement durable que de réduire le déficit et la dette à terme.

Les économies engagées par le Gouvernement sous la présidence de François Hollande sont donc nécessaires. D'autant plus nécessaire que les précédents gouvernements, sous la présidence de Nicolas Sarkozy ont, au contraire, accru très nettement le déficit et la dette.
Pour autant certains choix interrogent quant à l'avenir qu'elles réservent à la France.

En effet, le Gouvernement, respectant les engagements de campagne du Président de la République, soutient certains secteurs, en particulier la formation et la recherche. Mais les efforts demandés, en conséquence, sur les autres ministères deviennent tellement importants qu'ils laissent interrogateurs sur l'avenir de leurs missions. C'est notamment le cas pour le ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie.
Beaucoup se souviennent des paroles du Président Sarkozy « L'environnement, ça commence à bien faire ! ». Cette sortie, après quelques années de Grenelle de l'Environnement, avait jeté un froid (dans un contexte de réchauffement climatique !) dans de nombreux milieux. D'autant plus qu'il est de plus en plus évident que le mode de développement économique actuel n'est pas viable sur le plan humain, uniquement sur le plan économique et financier, quoique ...
La nomination de Nicole Bricq avait suscité quelques espoirs, notamment lors de ses premières prises de positions ... Qui lui avaient valu sa place. Son remplacement avait été un premier signe du peu de cas que le Premier Ministre et le Président de la République faisaient de l'environnement. Le choix surprenant de sa remplaçante avait laissé place, ces dernières semaines à plus de considération de la part des associations, en particulier de France Nature Environnement.
Mais, à nouveau, la ministre en place, Delphine Batho, a eu une parole malheureuse en critiquant le budget 2014 de son ministère. Le Premier Ministre a tranché ce membre malade de son gouvernement et l'a remplacé par un homme politique plus expérimenté.

Or, si Delphine Batho a critiqué le budget 2014, c'est qu'après d'importants efforts consentis en 2013, des efforts encore plus importants sont demandés en 2014. Au ministère qui s'occupe notamment du logement (et de son efficacité énergétique), du transport (support du commerce), des énergies renouvelables ...
Alors, il est vrai que l'approche de ce ministère technique, héritier du fameux ministère de l'équipement, vise le quotidien des français (facture énergétique, transports ...) et non pas l'innovation d'excellence. Mais c'est en changeant ce quotidien que nous changeront la capacité des français à investir (en réduisant la dépendance énergétique). C'est ces « petites » innovations, à coût réduit mais à marché très vaste, qui peuvent générer de la production de richesse dans le contexte de crise actuel. Et non les « grandes » innovations chères à Bercy, dont le saut qualitatif est important ... Tellement important qu'il présente de nombreuses lacunes quant au modèle économique et à l'analyse de marché. D'autant plus que l'avance technologique qu'il est sensé apporter est fondamentalement remise en cause dans le contexte de mondialisation actuel, où les pays importateurs demandent que la technologie soit transférée avec la vente du produit ...

Ces restrictions budgétaires vont ainsi impacter de nombreux services aux français :

  • La météorologie : Météo France est un opérateur du ministère,
  • La cartographie avec l'IGN
  • La rénovation thermique des bâtiments via l'ADEME
  • ...