Le Poulet au Riesling "en attendant Georges Clooney"

Publié le 20 avril 2008 par Missrimel

Bon alors là, ça ne va plus.

Non mais alors plus du tout! Ben oui, quoi. Y'en a marre. Et si ça continue comme ça, ben... Ca pourra plus continuer! ;-) 

Non mais...

Parce que des fois ça peut plus faire. Et là, faut mettre le hola tout de suite, pour pas qu'ça recommence.

Non mais dites donc, hein!

On va quand même pas se laisser faire sans rien dire, quand même!

...

Faut pas pousser non plus!

...

Bon, alors:

IL EST OU LE PRINTEMPS?

Saperlipopette! (remarquez la touche gentillette de l'insulte printanesque de la jeune fille femme toujours très classe en toutes circonstances... Il fallait le souligner... Nom d'un p'tit bonhomme!)

Parce qu'on l'attend là, depuis un p'tit moment, et c'est pas très poli, ça, de faire attendre comme ça les gens. Il se prend pour qui, le Printemps?

Môssieur, il croit qu'on va rester là sans rien dire, comme si de rien n'était, qu'on va lui laisser faire sa p'tite crise d'ado tranquillement, en patientant bien sagement, au coin du feu (ou du radiateur, et au prix où est le gaz, mesdames z'et messieurs, c'est honteux ce comportement!)

... En patientant donc, disais-je, en attendant que ce cher Printemps daigne bien vouloir pointer le bout de son nez et botter les fesses de monsieur Hiver qui s'installe confortablement chez nous depuis trop longtemps?

Parce que l'Hiver, on l'aime bien, c'est pas que... C'est un peu comme les belles-mères, c'est super les belles-mères, on est contente de les voir, on est ravie de les accueillir, on est enchantée de discuter avec elles, mais quand même, quand elles sont parties ça fait du bien!

Notez au passage: monsieur-mon-coeur étant un extra-terrestre (voir un précédent billet), ma belle-mère en est forcément une aussi, et c'est donc l'exception qui confirme la règle. Rosy, je vous adore, pas de mauvaise interprétation, vous êtes fantastique... Il fallait le préciser quand même. Hum. Ou en étais-je?

Ah, oui. Donc l'hiver c'est comme les belles-mères, mais sauf Rosy. Autrement dit:

C'est quand qu'y se casse çuy-là?

Bon, la comparaison peut aussi se faire avec un collègue de bureau aussi charmant qu'un Mister Bean qui aurait cru que vous allez bien finir par aller boire un verre avec lui s'il continue à vous faire les yeux doux derrière ses lunettes (sales) à doubles (triples) foyers.

Ou une copine blonde à forte poitrine (physiquement intelligente donc) qui serait avec vous dans la rue le jour où Georges Clooney décide de faire les magasins.

Imaginez la scène: par mégarde, alors qu'il prenait un Nespresso bien méritée entre deux achats effrénés, Georges vous renverse son café dessus par mégarde parce qu'il regardait l'heure en marchant dans la boutique avec sa tasse de café. Et bien entendu c'est sur vous qu'attérit ladite tasse, et qui avez l'air d'un tiramisu défraichi avec votre joli tee-shirt crème tout taché. Surtout que vous n'aviez pas vu que c'était Georges Clooney et que vous l'insultez copieusement. Et comme par hasard, miss Silicone-votre-adorable-copine se précipite pour vous essuyer lamentablement ladite tache, en laissant tout plein de bouloches de sopalin sur votre beau décolleté. Et en agitant le sien du coup sous le nez dudit Georges qui la remercie de tant d'attentions, s'excuse et l'invite reprendre un café pendant que vous courrez aux Waters pour nettoyer tout ça.

Ca sent le vécu, non? Et ben non, Georges n'est jamais venu faire du shopping à Grenoble. Et puis d't'façons, chuis déjà maquée. Na!

N'empêche que dans ces moments là, t'as envie de lui dire: bon, t'es gentil(le), mais maintenant tu t'arraches, tu m'as saoûlée.

Parce que si le printemps n'arrive pas, et bien il va encore pleuvoir un p'tit moment. Et si il pleut j'ai pas envie de sortir. Et si j'ai pas envie de sortir, j'ai pas envie de shoppinguer. Et si je shoppingue pas, comment que Georges y va me renverser son café dessus? Hein?

CQFD.

Ainsi, pour compenser ce manque évident de soleil, je ne vous raconterais pas la recette de mon gaspacho glacé à savourer à la paille sur la terrasse avec des lunettes de soleil et de la crème à bronzer.

Non, vu le temps, on va faire un bon poulet au Riesling. Avec des tagliatelles fraîches. Histoire de se remonter un peu (et se réchauffer au passage avec un p'tit verre de ce délicieux vin pendant que la volaille mijote).

Non mais dis donc, c'est pas un printemps capricieux qui va nous déprimer quand même!!  ;-)

Le Poulet au Riesling "en attendant Georges Clooney"

(pour les autres parce que moi j'ai déjà un Tom Cruise à la maison)

4 cuisses de poulet, 25 cl de riesling, 200 gr de champignons, 1 cuiller à soupe de cognac, 20 cl de bouillon de volaille, 1 jaune d'oeuf, 15 cl de crème fraîche, 4 échalotes, 1 gousse d'ail, 1 bouquet de persil, 80 grammes de beurre, 2 cuillères à soupe d'huile, 2 pincée de noix de muscade, Sel & poivre du moulin.

Lavez les champignons, puis coupez les en lamelles. Pelez les échalotes, hachez le persil. Pelez et écrasez la gousse d'ail.

Faites chauffez l'huile et 40 gr de beurre dans une cocotte. Puis, y faire revenir les morceaux de poulets jusqu'à ce qu'ils soient dorés de toutes parts, les réserver.

Ajoutez le reste du beurre, faites y sauter les champignons. Dés qu'ils commencent à dorer, ajoutez les échalotes, le persil et l'ail. Laisser fondre et blondir à feu vif.

Remettre le poulet dans la cocotte, faites le flamber avec le cognac.
Ensuite, versez le riesling, puis le bouillon de volaille. Salez et poivrez.
Laissez mijoter 1h30 à feu doux en arrosant le poulet de temps en temps.
5 minutes avant la fin de la cuisson, fouettez la crème fraîche et le jaune d'oeufs. Versez les dans la cocotte en mélangeant délicatement.
Éteindre le feu dés ébullition et servez sans attendre.