"La fonction de l'autorité civile qui réside dans l'État est donc double : protéger et faire progresser la famille et l'individu, mais sans les absorber ou s'y substituer".
Et on lit plus loin :
"Pour affaiblir encore plus l'influence de l'éducation familiale s'ajoute aussi de nos jours ce fait que, presque partout, on tend à éloigner l'enfant, toujours plus et dès l'âge le plus tendre, de la famille. On a pour cela divers prétextes : raison d'ordre économique, tirées des nécessités de l'industrie et du commerce, raisons d'ordre politique".
Ces deux passages démontrent combien sont intrinsèquement désordonnées les récentes décisions de réduire les allocations familiales pour augmenter les gardes des jeunes enfants à l'extérieur de leurs familles.
"A ne considérer donc que ses origines historiques, l'école est de sa nature une institution auxiliaire et complémentaire de la famille et de l'Église ; partant, en vertu, d'une nécessité logique et morale, l'école doit non seulement ne pas se mettre en contradiction, mais s'harmoniser positivement avec les deux autres milieux, dans l'unité morale la plus parfaite possible, de façon à constituer avec la famille et l'Église un seul sanctuaire consacré à l'éducation chrétienne.
Faute de quoi elle manquera sa fin pour se transformer, au contraire, en œuvre de destruction".
Il poursuit :
"De là il ressort nécessairement que l'école dite neutre ou laïque, d'où est exclue la religion, est contraire aux premiers principes de l'éducation. Une école de ce genre est d'ailleurs pratiquement irréalisable, car, en fait, elle devient irréligieuse".
L'école ne pouvant être "neutre" et étant "auxiliaire" de la famille et de l'Église, "l'enseignant", doit donc aussi donner du sens et obligatoirement le même sens que les parents, premiers éducateurs, et que "le curé" :
"l'on peut dire en toute vérité que l'Église et la famille constituent un temple unique de l'éducation chrétienne".