Gymkata

Publié le 13 juillet 2013 par Olivier Walmacq

Genre: action, arts martiaux
Année: 1985
durée: 1h30

L'histoire: La famille Cabot est connue pour son patriotisme. Le père, colonel, a disparu lors d'une mission au Parmistan. Son fils Jonathan est contacté par des agents du gouvernement afin de poursuivre la mission de son père. C'est que le Parmistan, proche de la Mer Caspienne, est un pays arriéré où l'on vit comme au Moyen Âge, mais d'une importance stratégique telle que les U.S.A. souhaitent y installer une base de missiles. Jusqu'à présent, le Khan a toujours refusé toute présence étrangère, et a promis sa fille, la princesse Rubali, à Zamir, chef de la Garde, et âme damnée du Khan.  

La critique d'Alice In Oliver:

Pour ceux qui ne connaissent pas Robert Clouse, celui-ci s'est surtout fait connaître en réalisant Opération Dragon et Le Jeu de la Mort, avec Bruce Lee. A la fin des années 70 jusqu'au milieu des années 80, Robert Clouse apparaît comme l'un des rares cinéastes américains spécialisés dans les films d'arts martiaux. C'est ce qu'il tente à nouveau de prouver avec Gymkata, sorti en 1985.
Inutile ici de mentionner les acteurs, ce sont tous des inconnus. Seul Kurt Thomas, qui est la star principale du film, fait exception.

Ce dernier s'est surtout distingué en tant que gymnaste et a même remporté plusieurs médailles d'or au championnat du monde. Par contre, sa carrière d'acteur est beaucoup plus discrète. En résumé, les fans de nanars se souviennent surtout de lui pour sa performance (ou plutôt contre performance) dans Gymkata, également connu sous le nom du Parcours de la Mort.
Vous l'avez donc compris: Gymkata n'est rien d'autre qu'un gros nanar d'action qui mérite de figurer dans le top 100 (voire 50) des plus mauvais films jamais réalisés.

Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Les Etats-Unis sont en compétition avec l’Union Soviétique pour installer une base de contrôle de satellites dans une petite nation d’Asie Centrale, le Parmistan.
Le temps presse car les Soviétiques fomentent un complot contre le roi du patelin pour le renverser et installer un régime favorable à leurs intérêts. Pour déjouer les plans des communistes, les Américains comptent exploiter la loi locale qui veut que tout étranger entrant au Parmistan doit réussir le parcours de la mort ou être aussitôt exécuté.

S’il gagne, le vainqueur a le droit de demander une faveur au roi. Personne n’a réussi à terminer le parcours depuis 900 ans. Heureusement, les américains possèdent un atout de poids, un certain Jonathan Cabot, un gymnaste accompli et prêt à affronter les terribles épreuves de la mort.
Gymkata est donc un film propagandiste et anticommuniste. Encore une fois, les soviétiques sont caricaturés comme des êtres sadiques et pervers.

Durant ses vingt premières minutes, le film se concentre sur l'entraînement du gymnaste de service, très en forme pour l'occasion. En effet, ce dernier accomplit les pirouettes les plus insensées. Par exemple, il peut escalader des escaliers en marchant sur les mains !
Mais la nanardise ne s'arrête pas là ! Dans la seconde partie, notre héros gymnaste débarque enfin au Parmistan et punit quelques ninjas tout en effectuant des sauts sur des barres parallèles ! Un grand moment de solitude !

Si Kurt Thomas est évidemment un athlète aguerri, sa prestation est tout bonnement lamentable (et le mot est faible) ! A sa décharge, l'acteur est desservi par son personnage, beaucoup trop gentil, niais et lisse pour susciter le moindre intérêt.
En vérité, le héros du film est une sorte de mixe entre Tintin et le Flamby périmé.
Dans ce désastre filmique, les mannequins en mousse sont évidemment nombreux. Quant aux fameuses épreuves de la mort, elles n'ont rien d'exceptionnelles non plus.
Bref, dans son genre, Gymkata appartient à ces nanars ultimes à réserver exclusivement aux suicidaires. Vous voilà prévenus !

Note: "Non" !
Note nanardeuse: 17.5/20


Gymkata, le parcours de la mort 4/5 par syl20bx