Jonathan Wilson + Neil Young And Crazy Horse : Rockhal, Esch-sur-Alzette (LUX) le 11 juillet 2013

Publié le 11 juillet 2013 par Concerts-Review

Jonathan Wilson + Neil Young And Crazy Horse : Rockhal, Esch-sur-Alzette (LUX) 2013.07.11


Pendant un petite quarantaine de minutes cet américain que j'avais déjà fort apprécié en première partie de la tournée 2012 de Tom Petty and The Heartbreakers m'a à nouveau séduit. Rien de nouveau musicalement parlant dans ce qu'il dispense à nos oreilles enjouées. Ses influences sont à fleur de peau et lesquelles : America, Doobie Brothers, Neil Young (tiens donc) et aussi ce côté psychédélique propre à la Californie de la fin des sixties. Le band recevra une vraie ovation du public d'une Rockhal plus que comble. Il y faisait à mourir (j'ai cru faillir mais n'ai défailli qu'un instant) et, au vu du grand nombre de personnes qui écoutaient depuis le hall d'entrée dont toutes les portes donnant accès à la salle étaient restées ouvertes, sans compter les inconditionnels qui ne restent qu'au bar/cigarettes extérieur, on avait à mon sens surbooké l'évènement (35 € moins cher qu'à Forest National je vous le rappelle). Dommage qu'il n'y ait eu aucun merchandising disponible, je me serais bien payé un ou deux cds moi.

Neil Young And Crazy Horse

Neil Young And Crazy Horse Lineup :
Neil Young : Guitars, vocals, harmonica and Piano
Frank Sampedro : guitare and backing vocals
Ralph Molina : Drums and backing vocals
Billy Talbot : Bass and backing vocals
Neil Young's Setlist :
01. Love And Only Love.
02. Powderfinger.
03. Psychedelic Pill.
04. Walk Like A Giant.
05. Hole In The Sky.
06. Red Sun.
07. Heart Of Gold.
08. Blowin' In The Wind.
09. Singer Without A Song.
10. Ramada Inn.
11. Cinnamon Girl.
12. Fuckin' Up.
13. Mr. Soul.
14. Hey Hey, My My (Into The Black)
15. Roll Another Number (For The Road).
16.Everybody Knows This Is Nowhere.

Sur le coup de 21 heures, au son de l'hymne national luxembourgeois, le célèbre "Strumenvachtentruut", le Crazy Horse fait son apparition sur scène aux côtés des roadies déguisés en techniciens ou en chercheurs de labos qui occupaient déjà l'espace depuis 10 minutes, faisant semblant de discuter sur la mise en place du matériel et la manière de le manutentionner.
Ca rappelle très fort la mise en scène de la tournée "Live Rust" pour ceux qui ont connu. Bref, rien de neuf mais ça occupe.
Allez, on enlève la main du coeur, on empoigne son instrument respectif, on regroupe le trio guitares et basse en un triangle
équilatéral devant la batterie, à la manière traditionnelle de Crazy Horse et après une longue intro instrumentale de 3 minutes, on est parti avec un "Love And Only Love" de derrière les fagots avec ce son survitaminé caractéristique de la Gibson Les Paul noire de Neil. 

Hop, nous voilà embarqué dans "Powderfinger" et on a déjà un très bon début de concert.
Petit clin d'oeil au nouvel opus "Psychedelic Pill" avec le morceau éponyme.

 Du même album débarque l'électrique "Walk Like a Giant" superbement exécuté mais, car à mon sens, il y a un "mais", la fin du morceau est plus longue que la chanson, on se croirait replongé dans un concert de Whitesnake époque Vai/Vandenberg.

 Si pendant deux minutes on supporte bien le pas des géants bien suggéré par la guitare de Neil et de son trio marteleur, après, ça devient trop long et lassant, même pour les vieux fans dont je fait partie. J'ai acheté à l'époque l'édition collector du Live "Arc/Weld" dans laquelle il ya un cd uniquement consacré à ces fameux sons saturés identifiables entre tous. Mais là, en concert, c'est remplissage et les coups de sifflets fusent de toutes parts.

 Neil s'en tape comme de son premier harmonica car mis à part un "How you doin?" l'homme rivalise allègrement avec Eric Clapton au niveau communication, mis à part le fait que Neil, lui, il joue ses soli et ne fait pas dans le "guitariste de garde à la pointeuse pour sortir de l'usine le premier à 16h30". Mais bon, il faut s'y faire.

Petite surprise agréable avec "Heart of Gold" qui suit "Red Sun" et remplace "Comes a Time" que j'aurais pourtant volontiers  ouï Messire!
Hommage à Bob Dylan ensuite avec le méga "Blowin' In The Wind" qui déclenche des "olé" intempestifs et récurrents chez mon voisin grisonnant et chancelleur (comme les crêpes), sans doute venu voir les Gypsy Kings. 

Et puis Neil s'installe au piano pour le magnifique inédit "Singer Without A Song". 

Un deuxième titre au piano aurait été le bienvenu.

 Non?

 Bon, tant pis! (le premier qui me sort "Bontempi" se mange mon clavier, non pas Christian, l'autre, le Bontempi!)

 Hop, tout le monde en place et boum "Ramada Inn" suivi du magique "Cinnamon Girl" avec  "I Could Be Happy For The Rest Of My Life".

 Deuxième bémol maintenant avec "Fuckin' Up"!

 Extrait du "Ragged Glory" de 1990, lui aussi inutilement tiré en longueur. 

"Mister Soul" et "Hey Hey, My My (Into The Black)" terminent le concert.

 La tension monte, tout le monde se frotte les mains (moites au minimum) en attendant l'hymne suprême qu'est "Like A Hurricane" mais il ne viendra jamais ce Hurricane, "Cortez The Killer" alors? Non plus, double frustration! 

Si Neil avait moins tiré en longueur sur deux morceaux, il aurait eu le temps de les jouer! 

On terminera donc ce concert de plus de 2h30 par "Roll Another Number" suivi du magnifique "Everybody Knows This Is Nowhere".
Je ne garderai pas un souvenir impérissable de ce concert, ça arrive! 

J'en avais sans doute trop attendu et pourtant à chaque fois que j'ai vu Neil Young,  j'ai eu envie de me repasser toute sa discographie dès le lendemain. 

Ce soir, j'étais sans doute écrasé sous les pas des Géants...

Mitch Zoso Duterck