Le grenier d'Urban Soul | Robin Thicke

Publié le 15 juillet 2013 par Urbansoul @urbansoulmag

Je suis le travail de Robin Thicke depuis ses débuts. Mais je m’en suis aperçue trois ans plus tard, après m’être écoutée en boucle The Evolution of Robin Thicke, opus sorti en 2006 et qui reste encore l’un de mes albums préférés à ce jour. Fascinée par tant de talent, je m’étais donc enfin décidée à me lancer dans une investigation sur le chanteur américain. Et c’est là que j’ai réalisé qu’en 2002, il m’avait déjà convaincue sous le nom de THICKE avec When I Get You Alone, basé sur un sample de la 5ème symphonie de Beethoven (qui avait déjà inspiré le hit Enjoy Yourself d’A+ trois ans plus tôt).

Je trouvais ça d’autant plus extraordinaire qu’il n’avait franchement rien de la star attitude à l’époque, à parader dans les rues de New York sur sa bicyclette en jeans, t-shirt et petites mitaines, ses longs cheveux au vent. Il faut dire que Robin Thicke ne s’attendait pas vraiment à percer, ayant passé les années précédentes à écrire pour Christina Aguilera, Mya, Jordan Knight mais aussi les 3T (alias l’un de mes tout premiers CDs et Robin n’avait alors que 18 ans !). Avec ce premier single, sa carrière a tout doucement commencé à décoller et le jeune homme s’est ainsi permis un petit relooking. « J’avais les cheveux longs ! Le plus drôle, c’est que j’avais toujours écrit et produit pour les autres mais je ne consacrais pas de temps à ma propre musique et je m’étais dit que je ne me couperais pas les cheveux jusqu’à ce que j’entende ma propre chanson à la radio. Ca a pris environ deux ans donc j’ai fini avec cette permanente façon Jésus ! Il n’y avait même pas de style, c’était juste une grosse masse de cheveux mouvante », a-t-il raconté aux animateurs Kyle et Jackie O sur les ondes australiennes. Débarrassé de sa coupe, Robin Thicke a alors fait la promotion d’un second single, l’excellent Brand New Jones, qui n’a pas malheureusement pas autant séduit que son prédécesseur.

En 2005, il signe avec Star Trak, le label des Neptunes, et sort alors le fameux The Evolution of Robin Thicke. Un véritable bijou qu’il n’a jamais réussi à surpasser voire même égaler selon moi. Aujourd’hui débarque son nouvel album Blurred Lines dont le premier single a été sacré numéro un dans plus de 50 pays. Et pour l’avoir écouté, je peux lui prédire un gros succès dans les charts, la majorité des morceaux ayant été taillés pour les radios mainstream. Malheureusement, je ne retrouve l’essence de Robin Thicke qu’à travers les trois titres : For The Rest of My Life, Top of the World et The Good Life. Mais que voulez-vous, on ne peut pas blâmer les artistes de vouloir s’aventurer sur de nouveaux terrains de jeu…