Trop d'impôts tue l'impôt

Publié le 19 juillet 2013 par Lheretique

Les Socialistes découvrent la courbe de Laffer. Laffer est un économiste dont on cite souvent le nom en raison de ses travaux sur l'allergie fiscale, mais dont on omet souvent de préciser qu'il appartient à l'école libérale. Au demeurant, Jean-Baptiste Say avait déjà théorisé que l'assiette de l'impôt serait écrasée par une fiscalité excessive au point d'en réduire le revenu.

C'est très exactement ce qu'il se produit avec les services à la personne en dépit des nombreuses mises en garde préalable. En voulant faire le ménage dans les fameuses niches fiscales, les Socialistes ont ouvert la boîte de Pandore.

Le manque à gagner est considérable en termes de recettes sur les charges sociales et patronales et se compte en milliards d'euros au grand dam d'Ayrault et de Moscovici.

Bien évidemment, de nombreux Français qui engageaient des aides à domicile ont préféré cesser de déclarer quand il a fallu appliquer la réforme engagée par Nicolas Sarkozy puis continuée par François Hollande.

En contraignant les employeurs à déclarer leurs salariés à domicile aux frais réels puis en réduisant le crédit d'impôt auxquels ils ouvraient droit pour leurs employeurs, droite et gauche ont tari d'un même élan la source, les Socialistes portant, il est vrai, le coup de grâce.

Il ne reste de marge de manoeuvre que la réduction de la dépense publique, mais, là aussi, il convient d'oeuvrer avec prudence : le mieux peut s'avérer l'ennemi du bien.

Il ne s'agit pas de procéder à des coupes sombres partout et uniformément car on pourrait alors constater, et cela s'est déjà produit, que certains services publics dysfonctionnent, mais de fixer d'abord les services et les institutions publiques dont nous avons un besoin prioritaire ou pas. Les économies peuvent ensuite être réalisées.

Il en va de même pour les très gros investissements d'infrastructure. Je ne dis pas que c'est là une chose facile à faire, mais elle est nécessaire et demande beaucoup de finesse et d'habileté.