J'ai bien conscience de parler ici d'une série qui a déçu certaines personnes. Je peux les comprendre, mais en tout cas j'ai personnellement adoré. The Americans va petit à petit
démontrer qu'elle a tellement de bonnes choses à nous raconter qu'au fond, la première saison va filer beaucoup trop rapidement. Tissant dans un premier temps l'histoire personnelle de Elizabeth
et Phillip Jennings, nous allons petit à petit découvrir que ce couple n'a rien de parfait et qu'au fond ils ne sont pas toujours sur la même longueur d'onde. Phillip ne va pas se gêner pour
tomber amoureux d'une autre femme, et de son côté Elizabeth retrouve souvent un homme qu'elle a aimé (avant que ce dernier ne trépasse et la laisser alors seule). La relation de ces deux
personnages est au centre même de l'histoire de The Americans. Nous intéresser à une histoire d'amour avant les histoires d'espionnage, c'était un pari risqué. Celui de faire une série moins
rythmé qu'elle n'aurait pu l'être mais les prestations de Keri Russell et Matthew Rhys étant brillantes, on se rend compte que finalement c'était une excellente
idée.
Le fait que nous sommes dans les années 80 m'a aussi beaucoup plu. Ce n'est pas encore l'âge d'or de l'espionnage du tout gadget. Alors certes il y a quelques micros, mais c'est avant tout le
terrain que The Americans tente de nous montrer. Les moyens qu'ils vont employés à tour de rôle pour tenter de récupérer des informations de la part des américains. C'était tout
de même très excitant. Surtout que notre couple ne semble avoir aucune limite. Ils vont alors, à partir de "Clocks" 1.02 nous offrir quelque chose d'assez prenant et surtout de
fascinant. L'univers de l'espionnage cela n'a jamais été que Mission Impossible ou James Bond, c'est aussi ce genre d'histoires comme celle que The
Americans tente de nous raconter. Le tout est encore plus passionnant dans le sens où cela a réellement excité. Petit à petit, le destin de la famille Jennings est mis en péril, jusqu'au
dernier épisode de la saison où Phillip viendra sauver in extremis sa femme des griffes du FBI.
Si les Jennings vont trouver le moyen de petit à petit resserrer leurs liens et réellement tomber amoureux l'un de l'autre, du côté des Beeman c'est tout l'inverse qui se passe. En effet, Stan va
petit à petit s'éloigner de sa femme, rester de plus en plus tard au travail et même avoir une relation extra conjugale avec Nina, une jeune femme charmante qui travaille à l'embrassade de Russie
à Washington. J'ai adoré ce parallèle qui est fait entre les deux étant donné qu'au fond si d'un côté le boulot des uns peut les rassembler, d'un autre côté le boulot des autres peut les
désassembler. J'oublie beaucoup de choses mais l'univers était travaillé, léché et ce malgré quelques défauts sur certains épisodes un peu moins passionnants que les autres. Au fond, j'ai
littéralement pris mon pied durant presque toute la saison alors je ne vois même pas pourquoi je devrais discuter. Il vous faut tout de suite commencer l'une des meilleures nouveautés de la
saison.
Meilleur épisode : 1.13 "The Colonel"
Pire épisode : 1.08 "Mutually Assured Destruction"
Place dans le classement de l'an dernier : Nouvelle entrée