Les mille et une facettes d’Hermann

Publié le 23 juillet 2013 par Alexia @AlexiaaaaL


Hermann est un « jeune » talent au sens propre comme  au figuré. Je l’ai rencontré sous la chaleur du Sud à l’ombre d’un platane. Il est simple, bavard et passionné. Ne lui demandez surtout pas de le ranger dans la catégorie « street artiste » car son œil va friser et vous répondre que, oui, c’est vrai mais qu’il est d’abord ouvert à toute forme d’expression et de création.
Hermann s’est intéressé au street art il y a seulement trois ans, à fait un petit saut par l’école Prep’Art puis les Beaux-Arts de Pau pour finalement ne trouver son compte que dans un processus de création loin de ce que l’on apprend à l’école.  Créer dans la rue ou ailleurs était donc un heureux présage pour lui.
Si vous levez un peu le nez vous serez surpris de trouver un visage coloré collé sur un mur abandonné ou des plumes de paons dans une ruelle sombre. 
Naviguant entre Paris, qui fourmille et Toulouse où il va trouver plus de calme, Hermann est à l’affût de toute idée artistique intéressante et ludique, surprenante et parfois proche de l’interdit.  Rien ne doit être une contrainte pour lui, il fait du graphisme un jeu, un moment de partage avec le public qui le découvrira au détour d’une rue ou lors d’une exposition.  Il ne se gêne pas, il est libre de créer, d’expérimenter et même faire passer des messages pour des causes qui lui tiennent à cœur comme pour l’association Act Up.
Mettre Hermann dans une case c’est décidément impossible tant ses sujets de création sont multiples, son inspiration lui vient d’abord de l’accumulation des formes afin d’attirer l’œil par le graphisme. Pour cela il dessine ou il colle, superpose, souvent de manière impulsive parfois avec un une idée en tête.

Vernissage à la Gaieté à Toulouse 



gremlins

Hermann est fasciné par l’enfance avec tout ce qu’elle comporte de gaieté et de zone d’ombre. Ce n’est pas pour rien qu’il a longtemps détourné les personnages de Disney pour en faire autre chose, sortis de leurs contextes de conte de fée. Mais plus généralement il est sensible à ce qui peut toucher l’autre, les autres. C’est « l’autre chose » qui aiguise l’esprit d’Hermann, proposer au public d’aller au-delà de ce qu’il a l’habitude de voir. Alors que ce soit sur un mur public, un t-shirt, un vinyl ou sur du papier, qu’importe le support pourvu qu’il y ait la création et le message. Sa personnalité ouverte lui a permis de participer à de nombreuses collaborations avec quelques noms du street-Art comme Gregos, ou encore des perf’s avec Ernesto Novo dont j’ai déjà parlé ici.

Des projets ? Il en a et pleins : une exposition programmée très prochainement à Toulouse à la rentrée 2013. Une sérigraphie de t-shirts pour une marque, un projet de livre…Autant dire que vous n’avez pas fini d’entendre parler d’Hermann ! Artiste à suivre…
Et dans l’immédiat : soyez patients, son nouveau site arrive sous peu. En attendant faites un tour sur sa page Facebook : Hermann Art

-------------------------------------------------------------- Mon avis : Levez la tête, portez votre regard là où normalement vous ne le feriez pas et vous aurez sans doute la chance de découvrir le travail d’Hermann. Les street-artistes se disent tous attirés par le fait d’amener l’art dans la rue pour tous, mais croyez moi ou non Hermann est vraiment un de ceux-là. Il y a beaucoup de générosité dans sa manière de parler de son travail. Et ce qui est surtout frappant c’est qu’il ne s’enferme pas dans une sorte de communautarisme souvent inhérent aux artistes marqués par un style ou un courant.