Le secteur de l’énergie connaît une réforme de plus en Espagne

Publié le 24 juillet 2013 par Lenergiedavancer @Fil_energie

L’Espagne connaît en ce mois de juillet une nouvelle baisse des aides aux énergies renouvelables. La dette du pays liée à sa production d’électricité est estimée à 26 milliards d’euros. Une nouvelle réforme du système énergétique vient donc d’être adoptée par le gouvernement, dans le but de réduire les pertes.

Une dette estimée à 26 milliards d’euros

L’Espagne a profité de sa période de croissance en 2007 pour soutenir de manière significative les énergies renouvelables.

Le développement des énergies éoliennes et solaires s’est ainsi accéléré dans le pays. 20% de l’électricité produite sur le territoire est d’ailleurs dû à l’éolien en 2013.

Néanmoins, le coût de production de ce type d’énergie est encore trop important à ce jour, par rapport aux prix de l’électricité payé par les espagnols. C’est ce que le gouvernement nomme le « déficit tarifaire ».

Plusieurs réformes ont fait diminuer le montant des aides accordées au secteur de l’énergie verte ces dernières années. Le gouvernement a en effet supprimé près de 6 milliards d’euros d’aides depuis 2008. Mais les efforts n’ont pas été assez conséquents, puisque la dette liée à la production d’électricité s’élève actuellement à 26 milliards d’euros. Et ce déficit est malheureusement amené à progresser de 4 milliards d’euros chaque année si rien n’est entrepris.

8% de hausse du prix de l’électricité en 1 an et demi

Les mesures prises par le gouvernement sont radicales, les aides aux énergéticiens versées chaque année sont diminuées de 2,7 milliards d’euros. Les entreprises ne sont pas les seuls acteurs touchés puisque les consommateurs constatent quant à eux une hausse de 3,2% du prix de leur facture d’électricité (la population Ibérique qui a connu au total une hausse de 8% des tarifs de l’électricité depuis janvier 2012).

« C’est la réforme définitive pour résoudre les problèmes du secteur électrique dans notre pays » a expliqué la porte-parole du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria.

Les conséquences se font déjà aussi sentir pour les industriels du secteur. Le groupe espagnol Iberdrola, qui affirme être le premier producteur d’énergie éolienne mondial, a fait le choix de recentrer son activité à l’étranger, en particulier au Brésil et en Grande-Bretagne.