GROSSESSE: Pourquoi bien dormir est primordial pour la mère et pour l'enfant – Psychosomatic Medicine

Publié le 25 juillet 2013 par Santelog @santelog

Un mauvais sommeil pendant la grossesse perturbe le système immunitaire et peut entraîner des complications à l’accouchement ou un faible poids de naissance, révèle cette étude de l’Université de Pittsburgh. Ces conclusions, publiées dans la revue Psychosomatic Medicine, incitent à détecter, aussitôt que possible, les troubles du sommeil chez la femme enceinte.

De précédentes études ont montré que des concentrations de cytokines inflammatoires plus élevées chez les femmes sont associées à des issues défavorables telles que la pré-éclampsie et l’accouchement avant-terme. Les troubles du sommeil peuvent également jouer un rôle, étant donnée la relation entre les troubles du sommeil et la fonction immunitaire. En outre, des concentrations plus élevées de cytokines inflammatoires sont également trouvés chez les personnes déprimées. Identifier les troubles du sommeil en début de grossesse, surtout chez les femmes qui souffrent de dépression, est primordial, car il s’agit d’un facteur modifiable, explique l’auteur principal, le Pr Michele Okun, professeur adjoint de psychiatrie à l’Université de Pittsburg.

Une relation dynamique entre le sommeil et l’immunité : Un sommeil suffisant et de qualité est essentiel pour un système immunitaire sain. Mais en pratique, la grossesse est souvent associée à des changements d’habitudes, à des nuits plus courtes, à l’insomnie et à une moins bonne qualité du sommeil. Ces perturbations vont amplifier les réactions inflammatoires de l’organisme et provoquer une surproduction de cytokines, qui agissent comme des molécules de signalisation entre les cellules immunitaires. Les cytokines en excès peuvent attaquer et détruire les cellules saines et provoquer la destruction de tissus chez les femmes enceintes, perturber les artères spinales menant au placenta, provoquer une maladie vasculaire, conduire à la dépression et causer une naissance avant terme…

Toute modification de l’immunité durant la grossesse entraine un risque accru d’effets indésirables : Cette étude, la première à évaluer conjointement les niveaux de cytokines inflammatoires, la dépression et l’insomnie, sur 170 femmes enceintes, déprimées et non déprimées, à 20 semaines de grossesse, montre ainsi que,

·   les femmes souffrant de dépression et de troubles du sommeil sont plus à risque d’effets indésirables à la naissance,

·   toute modification de l’immunité, liée aux troubles du sommeil et / ou à la dépression entraine un risque accru d’effets indésirables,

·   à 20 semaines, les femmes enceintes déprimées ont des niveaux plus élevés de cytokines inflammatoires par rapport aux femmes non déprimées,

·   à 30 semaines, les différences de cytokines chez les femmes dépressives et non dépressives redeviennent négligeables.

Source: Psychosomatic Medicine July 17, 2013, doi:10.1097/PSY.0b013e31829cc3e7 Disturbed Sleep and Inflammatory Cytokines in Depressed and Nondepressed Pregnant Women: An Exploratory Analysis of Pregnancy Outcomes (Visuel © Piotr Marcinski – Fotolia.com)

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