Festival du Bout du Monde. Un modèle pour la gestion de l'impact sur l'environnement ?

Publié le 26 juillet 2013 par Seb322 @nordbretagne

C'est sur la Presqu'ïle de Crozon, réserve naturelle d'Armorique, que se déroulera du 2 au 4 août 2013, la 14ème édition du festival du Bout du Monde.
Un événement qui met à l'honneur grands noms et découvertes du monde entier. Et réunit tous ses efforts pour limiter son impact sur l'environnement. Marie Clavier, programmatrice au festival du Bout du Monde nous dit tout sur les mesures adoptées. 

Quels moyens humains sont consacrés à l'environnemental sur le festival du Bout du Monde ? Un pc environnement est mis en place, une brigade d'une vingtaine de personnes circulera sur le site pendant les trois jours de festival. Le mercredi après l'événement, cette brigade ainsi que les bénévoles seront mobilisés pour nettoyer le site.   Cette année, des efforts ont été fait du côté des cuisines.... Effectivement, nous avons beaucoup communiqué avec les restaurateurs pour qu'ils fournissent le maximum de nourriture bio et locale. En cuisine, nous avons laissé des mémos : éviter de gaspiller l'eau, utiliser au maximum des couverts réutilisables et non les couverts en plastique.   Qu'en est-il du tri sélectif ? Nous avons plusieurs partenaires : nous faisons un gros travail avec la communauté de communes de Crozon. Les recycleurs bretons nous ont fourni des conteneurs à verre, le groupe Leclerc a mis des sacs jaunes à notre disposition...   Depuis 2009, le festival du Bout du Monde fait partie du collectif des festivals engagés dans le développement durable et solidaire en Bretagne. Qu'est-ce que cela a changé dans la gestion de l'impact environnemental du festival ? Rien n'a vraiment changé car la question environnementale était déjà intégrée dès les début du Festival du Bout du Monde : le territoire sur lequel l'événement se déroule est une prairie sur une presqu’île, au sein de la réserve naturelle d'Armorique. L'accès est difficile, il faut mettre en place des points d'eau, des groupes électrogènes, c'est une ville qui prend forme pendant 3 jours. Il faut être cohérent avec une action concrète. Le festival est un moyen de sensibilisation car les gens sont détendus, ils prennent le temps, ils sont ouverts...   Cette année comme les années précédentes, des gobelets réutilisables seront proposés aux festivaliers... Nous sommes les premiers en France a avoir mis en place ce système de gobelets réutilisables. Mais avec le temps, on s'est rendus compte que 30 000 gobelets sont éparpillés dans la nature. Les gens rapportent leur gobelet à la maison pour avoir des souvenirs de leurs festivals Pour certains, le gobelet devient un objet marchandé. Cela va à l'encontre de l'objectif de base ! Notre mission n'est pas de vendre des gobelets. Du coup, nous délivrons désormais des gobelets non imprimés ainsi que des gobelets imprimés. Ces derniers seront deux fois plus chers qu'un gobelet transparent. L’excédentaire sera reversé à une association de recyclage. Autre chose, 25 000 gobelets sont prêtés à un ESAT. Ce dernier facture la location et le lavage au cours d'autres événements.   Les partenariats que vous avez créés avec les groupes de transports apportent-ils des avantages aux festivaliers ? Tout à fait, nous profitons d'une baisse du prix des trajets bateau et de train. Des navettes sont également mises à disposition pour se rendre aux campings, plages... C'est, en plus d'une initiative pour le développement durable, un atout pour la sécurité. A titre d'exemple, notons que 11 000 trajets en transports collectifs ont été assurés l'année dernière.   Et une crêpe est offerte au festivalier qui se rend sur le site à vélo... Oui, comme une voie verte va de Chateaulin à la Presqu’île de Crozon, beaucoup de festivaliers viennent en vélo. Nous avons créé une aire appropriée. Une crêpe est effectivement offerte à celui qui vient en vélo mais d'autres mesures similaires sont mises en place : pour un sac jaune bien trié, une crêpe est offerte, 5 sacs jaunes bien triés, un t-shirt... Le but n'est pas d'offrir des cadeaux, mais bien de susciter la responsabilité des festivaliers.     Plus d'infos www.festivalduboutdumonde.com www.lecollectifdesfestivals.org

Un article réalisé par Estelle Caudal pour notre partenaire Bretagne Durable, www.bretagne-durable.in