Le SOMMEIL peut être déterminant dans la prévention du DIABÈTE type 2 – Endocr Rev

Publié le 27 juillet 2013 par Santelog @santelog

Un mauvais sommeil pèse sur l’équilibre glycémique, accroît le risque de développer un diabète type 2 et peut aggraver un diabète existant. Tel était le message d’une étude américaine présentée lors d’une réunion scientifique cette semaine.

Peter Liu, un chercheur principal à l’Institut de recherche biomédicale de Los Angeles Harbor-UCLA Medical Center (LA BioMed), et ses collègues ont mené une étude sur un échantillon de personnes souffrant d’un manque de sommeil chronique.

Ils ont remarqué que la sensibilité à l’insuline chez ces personnes, c’est à dire la capacité du corps à équilibrer le taux de glucose dans le sang s’est significativement amélioré après trois nuits de “rattrapage” de sommeil pendant le week-end.

Les résultats ont été présentés au 95e congrès annuel de l’Endocrine Society, qui a duré de 15 à 18 Juin à San Francisco.

Liu déclare dans un communiqué : “Nous savons tous que nous devons obtenir un sommeil suffisant, mais c’est souvent impossible en raison des exigences du travail et la vie trépidante.”

«Notre étude a révélé que la prolongation des heures de sommeil peut améliorer l’utilisation de l’insuline par le corps, réduisant ainsi le risque de type 2 diabète chez les personnes adultes” , a t-il ajouté.

Le diabète de type 2 touche près de 26 millions d’Américains et coûte à la nation un montant estimé à 174 milliards de dollars. Il s’agit de la septième cause de décès aux États-Unis.

Le diabète type 2 se développe lorsque le corps ne produit plus suffisamment d’insuline (l’hormone qui aide à maintenir la glycémie à des taux physiologiques), ou il devient insensible à l’insuline qu’il produise.

En conservant la sensibilité de l’organisme à l’insuline, on diminue le risque de développer un diabète type 2.

Bien que nous ne savons pas exactement ce qui cause la maladie, une étude américaine publiée dans le JAMA en Avril 2013, indique le risque de développer un diabète de type 2 peut être lié à une sécrétion insuffisante d’une hormone appelée “mélatonine” pendant le sommeil ; cette dernière favorise le sommeil.

Les niveaux de mélatonine, produites par le cerveau surtout durant le sommeil, sont au plus haut taux durant la nuit, ce qui permet de réguler le rythme circadien. Une carence de mélatonine est bel et bien liée à un risque accru de diabète de type 2, montre cette  étude.

Les résultats de la présente étude américaine menée par le Dr Ciaran McMullan et ses collègues du Brigham and Women’s hospital de Boston montrent que les 370 femmes participantes diabétiques avaient de bas niveaux de mélatonine durant la nuit, comparativement au groupe sain également constitué de 370 femmes.

Selon le Dr McMullan, de faibles teneurs de mélatonine la nuit font plus que doubler le risque de diabète, comparativement à des niveaux élevés.

De plus, les chercheurs ont remarqué que la sensibilité à l’insuline était plus grande parmi les femmes avec les taux les plus élevés de mélatonine.

Référence : « The Effects of ‘Catch-Up’ Sleep On Insulin Sensitivity in Men With Lifestyle Driven, Chronic, Intermittent Sleep Restriction ». Endocr Rev, Vol. 34

Source : Medicdz, D.K Benokba médecin en chirurgie orthopédique

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