Meurtres au Paradis / Death in Paradise // Saison 1. Episodes 4, 5 et 6. Noces de sang / L'ange gardien / Dernière plongée.
Ce que je trouve d'assez dommage c'est le fait que Meurtres au Paradis est diffusée dans le désordre. En effet, France 2 ne diffuse pas dans le même ordre que
BBC One. Je suppose donc que France 2 ne respecte pas l'ordre de production. Et pourtant, on ne peut pas dire que l'épisode 4 (qui est en fait l'épisode 1.03 que
j'ai présenté la semaine dernière) qui est diffusé demain soir est le meilleur de la soirée. Loin de là. J'ai donc largement préféré le 1.05 "L'ange gardien" qui nous plonge au
coeur d'une enquête efficace jouant sur la psychose de chacun : qui a bien pu tuer cet homme alors qu'il était menotté à Richard ? Parmi ces trois épisodes, il y avait donc du bon et du moins bon
mais globalement, cette série policière estivale fonctionne de part son ambiance. Il faut bien avouer qu'en pleine canicule, on aurait peut être envie de voir des paysages polaires mais
personnellement, j'adore voir ce que je ne vais pas voir pendant mes vacances : de l'eau turquoise, des décors de rêves, du sable blanc, etc.
Je jalouse les gens qui vont pouvoir avoir droit à des vacances cet été parfois. Cette petite soirée commence alors avec "Noces de Sang", un épisode assez rythmé et efficace dans
son ensemble et ce même si j'ai trouvé qu'une fois l'introduction (réussie) est passée, la suite subit une soudaine baisse de régime. "Noces de sang" nous raconte donc l'histoire
d'une touriste qui déclare s'être légitimement défendue en abattant son mari qui l'avait brutalisée sur la plage. Sauf que quand la police arrive, le corps a disparu et est rapidement repêché au
large. La question est donc de savoir si cette femme a réellement tué son mari ou non ? J'ai bien aimé l'introduction de l'épisode qui est floue et laisse alors le téléspectateur se poser tout un
tas de questions. La mécanique de Meurtres au Paradis continue d'être utilisée judicieusement, notamment la manière dont Richard Poole use pour découvrir des indices et faire des
déductions.
En plus de ça, ils ne sont pas inutiles dans les enquêtes et notamment dans "L'ange gardien" qui est l'épisode dans lequel ils vont le mieux servir le récit. S'en suit donc
"L'ange gardien", un épisode assez différent et qui est pour le moment mon préféré de la première saison de Meurtres au Paradis. Si l'intrigue est assez
classique (il y a eu un meurtre sur un bateau et tout le monde peut donc être un suspect), la série l'utilise à sa façon et efficacement. Ce que l'on peut regretter cependant c'est le fait que
finalement cet épisode ne joue par la carte de l'épisode entièrement fabriqué sur la bateau. On aurait très bien pu avoir droit à une enquête qui se déroule entièrement sur ce bateau avec
l'impossibilité pour tout le monde de sortir de celui-ci avant que le principal suspect soit trouvé. Sauf que l'on n'aurait surement pas pu profiter autant que l'on aurait pu le voir de
l'ambiance de la série et notamment de ses décors. Je reste persuadé que cela aurait été une excellente idée mais bon, l'épisode n'était pas pour autant décevant.
Surtout que l'on ne joue pas dans la cour d'une série aux effets spéciaux dantesques et aux éprouvettes et traces de sperme. Loin de là. C'est une série qui reste avant tout ancrée dans une
mécanique d'antan pour résoudre des crimes tout en s'octroyant parfois la possibilité d'utiliser un ordinateur (de l'âge de pierre vu la machine) ou encore quelques moyens plus modernes pour
résoudre des crimes. Tout cela nous conduit enfin à "Dernière plongée". Richard est cloué au lit chez la mère de Camille qui est là pour le soigner avec sa délicieuse
"chicken soup" (qui est en fait un mets dégoutant qu'il ne peut pas avaler). Richard ne parvient toujours pas à se faire au climat tropical et forcément, il va falloir qu'il reste au
lit. Cela va permettre de voir le personnage différemment mais ce n'est pas pour autant qu'il ne va pas nous faire rire. L'absence de Camille était cependant notable et c'est dommage. J'aime bien
le duo qu'ils forment. Alors certes, la mère de famille fait plus ou moins bonne remplaçante, mais j'aurais peut être aimé quelque chose d'encore plus fun.
Si la mécanique de la résolution est bonne et permet de nous offrir ce qu'il peut se faire d'excellent dans les films de Pascal Thomas (eux-même adapté de sagas littéraires), je
pense sincèrement que Meurtres au Paradis aurait pu faire les choses différemment, notamment en offrant la résolution à quelqu'un d'autres. Camille ? Non, elle était à Paris
durant cet épisode et donc absente. Son retour était jouissif et nous offre ainsi une scène finale de chamailleries efficace. Finalement, ces trois épisodes de Meurtres au Paradis sont assez
inégaux mais j'ai bien envie de voir ce que la suite nous réserve. C'est chaud et frais à la fois.
Note : 5.5/10 et 6.5/10 et 4.5/10. En bref, trois épisodes inégaux mais l'on peut malgré tout saluer la dynamique personnage qui reste efficace et bonne.