Nick Cave & The Bad Seeds – Live aux Nuits de Fourvière

Publié le 29 juillet 2013 par Touteouie @Toute_Ouie

Si tu suis le blog depuis un petit moment, tu dois savoir qu’on tient une liste des groupes qu’on a envie de voir avant la fin du monde. Sur cette liste, Nick Cave y figurait même si on se disait qu’on ne le verrait jamais en live. Et puis un jour Les Nuits de Fourvière ont annoncé sa venue. On était aux anges ! Toutes ces chansons qu’on a pu écouter dans une chambre de cité U des soirées entières allaient pouvoir prendre vie sur scène… Et puis c’était l’équation parfaite : Théâtre antique + Nick Cave & The Bad Seeds =  magie assurée !

Bref, direction le théâtre antique encore une fois complet. Deux premières parties sont prévues : Julia Holter et Bertrand Belin. Holter entre en scène à 20h tapantes. Sa jolie petite voix est agréable à écouter, même si ce ne nous laissera pas vraiment de souvenirs. C’est Bertrand Belin qui prend la suite. Musicalement ça marche même si le son est bizarrement réglé. Mais le problème vient surtout des textes, disons particuliers du chanteur. On n’accroche pas vraiment et on est ravi de voir qu’il ne s’éternise pas. Au loin, on aperçoit Nick Cave arriver dans le parc derrière la scène. Miam miam !

Dans l’attente, l’ambiance est déjà bouillante : des coussins volent et le groupe n’est pas encore sur scène, le bar est vide ou presque. Tout le monde attend le grand bonhomme. Il est 22h, la tension est à son comble : ça peut commencer !

We No Who U R ouvre le show. Première claque de la soirée. Nick Cave est littéralement habité par ce qu’il chante. Il passe d’un coin à l’autre de la scène, attrapant les mains du public, grimpant dans la fosse, sautant sur scène. Le son est parfait et dès la première chanson on en prend plein les yeux et les oreilles. Et ça ne s’arrêtera. On en est qu’à Jubilee Street, le 2ème morceau du set et on échange des regards qui ne trompe pas : « putain, c’est énorme ! ». Oui c’est énorme. On est happés comme des lapins dans les phares d’une voiture, on frissonne à chaque chanson et notre cœur risque de ne pas tenir pendant tout le concert à ce train-là !

Nick Cave parle au public, tantôt pour demander quelle chanson il doit jouer, tantôt pour se demander ce que sont ces coussins qu’il a déjà récupéré sur scène (« What is it with the cushions, is it a French thing ? » Tu verras, Nick, tu verras !). Il enchaîne toutes nos chansons préférées From Her to Eternity, The Weeping Song, Tupelo, avec toujours autant de ferveur et de charisme. The Bad Seeds sont aussi impressionnants : violoniste complètement possédé qui explose ses archers à chaque chanson ou presque, gratte son violon comme une guitare. Deux batteurs imposants viennent s’ajouter à tout ça. Bref, il faut le dire : on est en train d’assister au concert du siècle.

Petite pause syndicale au piano avant de reprendre la direction du devant de la scène avec The Mercy Seat, absolument démente et de Stagger Lee inquiétante à souhait. Push the Sky Away sonne la fin de cette première partie du set. On vient d’avaler 1h30 de prestation impressionnante et vu l’ovation du public, on est loin d’être les seuls à le penser. Les coussins volent dans le théâtre. Des petits gamins débarrassent la scène comme ils peuvent avant le retour du groupe pour 5 derniers morceaux. Mention spéciale à Papa Won’t Leave you Henry qu’on n’espérait pas entendre en live !

Un staff des Nuits de Fourvière semble rappeler à Nick Cave que le concert doit finir à minuit. Le guitariste quitte la scène, Cave lui somme de revenir sur le champ, ce n’est pas encore fini ! Il reste encore Jack The Ripper quand même ! Puis, Nick Cave s’installe au piano. Et il clôt le concert avec Love Letter. Ça nous plait de croire que ce n’était pas prévu. Il n’a pas l’air d’avoir envie de partir. Nous non plus d’ailleurs. Mais c’est malheureusement fini et il va falloir reprendre une vie normale après ce concert absolument exceptionnel. Ce ne sera pas la chose la plus facile à faire !

Merci les Nuits de Fourvière pour nous avoir permis d’assister à ce magnifique moment !

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Qu’en ont pensé les gagnants du concours ?

Stimpa : « J’ai énormément adoré la prestation des Bad Seeds qui nous ont offert un grand moment de musique ! Nick Cave a bien su faire durer le suspens pour son entrée en scène mais au moins il avait la forme et il a su distiller un rock puissant et pêchu ! Je craignais de voir un artiste un peu distant du public mais il est évident que je m’étais bien planté sur ce coup ! Carton rouge pour le son qui était bien trop fort. Du coup, nous avons été obligé de migrer sur la terrasse supérieure pour avoir un niveau sonore beaucoup plus raisonnable. »
Cécile : « J’ai été attrapée dès la première chanson et je suis ressortie du concert comme si j’avais fait l’amour avec le meilleur amant du monde… Epuisée mais comblée" ! Merci encore aux Nuits de Fourvière et à Toute Ouïe !  »
Ludo qui accompagnait Cécile : « Nick Cave, ça déboîte les poneys »

Autre commentaire glané à la fin du concert : 
Nawelle : « J’ai rencontré Dieu »
AMEN.

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Setlist

1. We No Who U R
2. Jubilee Street
3. From Her to Eternity
4. The Weeping Song
5. Tupelo
6. Mermaids
7. Deanna
8. People Ain’t No Good
9. Into My Arms
10. Higgs Boson Blues
11. The Mercy Seat
12. Stagger Lee
13. Push the Sky Away

Rappel
14. We Real Cool
15. Red Right Hand
16. Papa Won’t Leave You, Henry
17. Jack the Ripper
18. Love Letter