La saison 2 de Breaking Bad avait été annoncée en mai 2008. Après une belle ribambelle de récompenses, Breaking Bad était alors entrée dans le panthéon des
séries adulées des critiques. Et petit à petit le public a su apprendre que la série existe. C'est pourquoi cette seconde saison est un peu les débuts de la gloire pour le drama de Vince
Gilligan. Bryan Cranston avait alors pris de court tout le monde dans un rôle aux antipodes de ce qu'il pouvait être dans Malcolm. Cependant, on peut
retrouver quelques traits de caractère chez les deux personnages dans le sens où tous les deux sont un peu cinglé dans leur tête. En soi, ce n'est pas une mauvaise chose. Bien au contraire, c'est
une excellente idée. Le lien qu'il y a entre Breaking Bad et Malcolm est au fond une part de cynisme que cache la série en elle même. Il y a tout un tas de
scènes amusantes aussi bien voulues que pas voulues. Les excès de colère du héros prennent alors une place de plus en plus passionnante, donnant alors de l'ampleur au récit.
La saison 2 se devait de ne pas répéter la première saison déjà très addictive. En treize épisodes, la série parvient à se renouveler et à nous embarquer encore un peu plus loin dans le business
de notre duo improbable composé de Walter White et de Jesse Pinkman. Il est vrai que ce n'est pas le duo que l'on aurait pu imaginer et pourtant c'est une idée de génie. Le tout
fonctionne si bien que l'on a constamment envie d'en voir encore plus. Avant les débuts de la saison 2, Bryan Cranston avait révélé que plus jeune, quand il avait encore 16 ans,
il avait voulu devenir flic. Autant dire que c'est complètement à l'opposé de son personnage dans Breaking Bad. Un héros qui n'en est finalement pas un dans le sens où il cherche
constamment à transgresser la loi. Il a en plus de ça un atout de taille : le personnage de Dean Norris alias Hank qui travaille pour la DEA. Breaking Bad va
aller jusqu'à rendre les flics inefficaces pour attraper un amateur (Walter White et son acolyte) dans un monde qu'ils sont sensés connaître et dont ils arrêtent des dizaines de gros caïds chaque
années.
Un épisode en particulier m'avait marqué, il s'agit de "Mandala". Cet épisode a fait complètement basculer la série dans une toute nouvelle dimension, encore plus sombre que ce
que l'on avait déjà pu voir auparavant. Nous savons que cela va aller de mal en pis et que les personnages ne sont pas prêt de remonter la pente maintenant qu'ils sont dans un engrenage sans fin.
Ce qu'il y avait d'incroyable avec cet épisode c'est le fait que l'on ne s'attend du tout à ce que la série plonge aussi bas (dans le bon sens du termes) maintenant alors qu'elle a encore
tellement de choses à nous raconter. Au fond, cela pouvait se ressentir comme une mauvaise idée mais ce n'est pas du tout le cas. Bien au contraire. J'ai retrouvé un peu de
Trainspotting de Danny Boyle dans toute l'histoire de Jesse et de Jane (incarnée par l'excellente, ou plutôt la brillante Krysten Ritter qui
vaut bien mieux dans Breaking Bad que dans toute autre série où elle est apparue).
Si en 2008, Breaking Bad était la série du câble la plus nominée aux Emmy (elle n'en remportera que deux), elle entre déjà dans une période de sacralisation sans fin possible. En
2009, Breaking Bad va recevoir deux grandes récompenses. La première est un Emmy Award pour Bryan Cranston en tant que meilleur acteur principal
dans une série dramatique. Et un second Writer's Guild Award pour le meilleur épisode d'une série dramatique pour l'épisode "Gray Matter" (1.05). "Gray
Matter" est, il est vrai, un brillant épisode de Breaking Bad. Mais à force d'utiliser le mot brillant au fond n'a t-on finalement pas perdu la véritable nature de la
série ? C'est une question que je me pose mais j'ai bien envie d'en découvrir encore un peu plus. Breaking Bad va même avoir droit à un record de notations aux Writer's
Guild Award, autant dire tout de suite que la série était déjà dans le collimateur de tous les critiques américains.
A raison. Par ailleurs, Bryan Cranston n'est pas arrivé par hasard dans la tête du créateur de Breaking Bad. En effet, alors que ce dernier avait travaillé avec
lui dans un épisode de la saison 6 de X-Files où il incarnait un homme troublé en phase terminale prouve tout de suite que Vince Gilligan s'est inspiré de ce
qu'il a pu faire par le passé pour créer Breaking Bad. Le personnage de Bryan Cranston dans la série fantastique de FOX avait même kidnappé Fox
Mulder. Vince Gilligan avait même fait un éloge à Bryan Cranston :
"You're going to see that underlying humanity, even when he's making the most devious, terrible decisions, and you need someone who has that humanity - deep down, bedrock humanity - so you
say, watching this show, 'All right, I'll go for this ride. Id on't like what he's doing, but I understand, and I'll go with it for as far as it goes'. If you don't have a guy who gives you that,
despite the greatest acting chops in the world, the show is not going to succeed"
1.03 : 1.13M de téléspectateurs
1.04 : 1.29M de téléspectateurs
1.05 : 1.21M de téléspectateurs
1.06 : 1.41M de téléspectateurs
1.08 : 1.04M de téléspectateurs
Ce n'est pas mauvais, surtout que c'est dans la moyenne de ce pouvait faire la chaîne avec par exemple Mad Men à ses débuts mais à mes yeux la série pouvait encore gagner en notoriété et donc en
téléspectateurs.
La série est renouvelée assez rapidement et une anecdote dramatique va venir gâcher la fête, se rapprochant même par certains aspects de ce que le héros de Breaking Bad peut
vivre.
Demain, la suite. N'oubliez pas de liker la page Facebook pour plus de petites surprises autour de cette semaine spéciale Breaking Bad.