Comment aujourd’hui certaines entreprises ayant pignon sur rue, font-elles du travail dissimulé sans être inquiétées…

Publié le 09 août 2013 par Philippejandrok

A l’heure ou l’effort national est demandé, voire, imposé à tous, à l’heure où les quinquagénaires sont méprisés par le Pôle Emploi et les politiques, car l’avenir est derrière eux, alors qu’ils sont laissés pour compte, certaines entreprises trichent ouvertement sans être inquiétés par ceux qui nous imposent des sacrifices ; des groupes d’ assurances, par exemple, mandatent aujourd’hui des rapporteurs d’affaire qui font du porte à porte toute la journée pour rassembler un portefeuille de clients et qui, une fois ferrés, signent un contrat avec un assureur agréé, qui, sans bouger de sa chaise, récupère les clients que ses chiens ont cherché gratuitement pour lui, et sans la moindre couverture sociale, ni garanties pour ses limiers.

Ils sont jeunes, moins jeunes, dans la force de l’âge, ils n’ont pas d’emploi mais veulent travailler et vivre comme tout le monde, alors ils prennent le risque de travailler pour rien dans l’espoir d’un débouché, un contrat fixe, un espoir qui restera au niveau du rêve, car l’employeur, n’est pas leur employeur, il lance une demande et le chômeur la saisit au vol, c’est lui, de son propre chef, qui décide de travailler dans ces conditions, personne ne le force, légalement, l’employeur ne prend aucun risque.

Ainsi, ces hommes et ces femmes sont au chômage, ils bénéficient la plupart d’entre eux des minimas sociaux avec l’espoir d’obtenir un contrat fixe un jour, quelque part, chez quelqu’un, mais en attendant, ils sont sous protection de l’état qui s’occupe de leur sécu, alors qu’ils travaillent pour un employeur qui les rémunère au pourcentage quand bon lui semble.

Voilà la représentation d’un travail dissimulé, car le rapporteur d’affaires ne touche que 10 à 20% maximum par contrat signé, pas de quoi vivre décemment, et les assurances font ici un bénéfice considérable, car sans accroitre leur personnel, elles ont une meute affamée qui travaille pour elles et qui ne leur coûte rien, d’autant que les rétributions ne prennent effet que plusieurs mois après la signature du contrat, en clair, l’état subventionne indirectement les assurances qui utilisent ce genre de pratiques, en s’occupant financièrement des chômeurs et bénéficiaires des minimas sociaux et les employés n’ont pas à représenter un surcout pour l’employeur, pas de charges sociales, pas d’arrêt maladie, pas de retraite, rien, à payer, à part une commission ridicule, même pas un salaire mensuel pour un rapporteur qui a des frais, qui doit bien présenter, qui doit se nourrir et nourrir sa famille et qui doit justifier d’une recherche d’emploi auprès de Pôle Emploi, mais ce travail n’en est pas un puisqu’il n’y a pas de contrat, comment peuvent-ils justifier qu’ils travaillent sans gagner de l’argent, alors que l’employeur ne travaille pas mais gagne de l’argent grâce à cette manne qui se trouve dans un couloir juridique et humain insupportable.

Des combinards ont encore trouvé un moyen de passer entre les gouttes. Pourtant, si un propriétaire de bistrot demande à son épouse ou à son enfant majeur de lui donner occasionnellement un coup de main au service, il ou elle devra être déclaré, et le patron paiera des charges sur la fonction de sa famille, c’est la loi, mais pour les assurances qui pratiquent ces méthodes de racolage, et qui envoient sur les routes des dizaines d’hommes et de femmes, on ne leur demande rien, et celles-ci ne payent rien à l’état pas plus qu’à leurs employés, qui ne sont pas, techniquement, leurs employés.

Sommes nous devenus fous au point de laisser ces grands groupes cracher sur la fonction et sur l’embauche, s’enrichir et ne pas souscrire à l’effort national en ne rémunérant pas des employés qu’ils ne considèrent pas être les leurs au taux horaire et syndical ?

Nous vivons ne époque formidiable…